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Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo liée à l’article.
Mona Robichaud habite dans son appartement depuis 22 ans. Son propriétaire lui a récemment envoyé une lettre lui indiquant que sa situation avait changé et qu’il devait reprendre son appartement. Mme Robichaud paniquait, elle qui souffre de fibromyalgie. Mais en parlant de la situation avec ses cinq voisins, elle s’est aperçue que le propriétaire réquisitionnait les six logements de l’immeuble.
«Ce sont des menaces.»
L’homme lui a ensuite proposé de rester dans son logement à condition qu’elle paie entre 150 $ et 185 $ de plus par mois. Elle a refusé net et s’est rendue au Tribunal administratif du logement pour se plaindre.
Son voisin Stéphane Lafrance et elle, ont donc décidé de contacter Noovo Info pour dénoncer cette façon de faire, d’autant plus que l’un de leur voisine a plus de 75 ans et a probablement accepté la hausse forcée du propriétaire.
M. Lafrance a quant à lui investi plusieurs centaines de dollars dans son appartement. Le propriétaire est entré chez lui avec la lettre et lui a finalement exhibé un nouveau bail qu’il a accepté de signer sur le coup de la menace. «J’étais comme pogné un peu, j’ai pas signé tout de suite. Après ça une heure après ça me tracassait trop, il a fallu que je le rappelle pour lui dire écoute, je vais signer le bail» Mais par la suite il dit avoir consulté un avocat qui lui a confirmé que c’était illégal.
Selon Cédric Dussault du Regroupement des comités de logements et des associations de locataires du Québec (RCLALQ), les propriétaires abusent de cet argument. «C’est carrément de l’extorsion à laquelle les propriétaires se livrent, parce qu’ils vont forcer à aller à l’encontre de leurs propres droits pour accepter des augmentations de loyer qui sont complètement déraisonnables.»
D’ailleurs, le RCLALQ a recensé auprès de ses membres l’an dernier 834 reprises de logement comparativement à 482 en 2021. Une augmentation impossible selon l’organisme qui peine à croire qu’autant de propriétaires aient tout à coup besoin de vivre dans leur immeuble, toute proportion gardée.