Dans un projet mis en place par les Bibliothèques de Laval en partenariat avec la Société des arts technologiques (SAT), des aînés s’intéressent à la musique électronique, un style musical qu’on associe plus généralement aux boîtes de nuit ou aux festivals.
Voyez le reportage de Fanny Lachance-Paquette dans la vidéo.
«Je ne connaissais absolument rien [à la musique électronique]. J’ai regardé un petit peu sur internet avant de venir», témoigne Charlotte Côté, une résidente du Boisé Notre-Dame.
Le musicien-formateur de la SAT convient que musique électronique et personnes aînées ne vont pas nécessairement de pair. Le but de l’atelier est justement de sortir celles-ci de leur zone de confort. «On y va très progressivement. Ils sortent de là et ils ont découvert quelque chose qui est complètement à l’opposé de la vision qu’ils avaient de la musique», explique Mathieu Monteillet, alias Mat Moebius.
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Le succès est au rendez-vous, puisqu’alors qu’il s’attendait à accueillir deux ou trois participants, Mathieu s’est au contraire heurté à quelques dizaines de participants. Ses cours sont toujours pleins et il y a même des listes d’attente pour y participer.
«Ça excite ma curiosité. J’espère réussir à faire quelque chose avec ce petit clavier-là!», lance une autre participante.
Des défis technologiques
Des enjeux surviennent parfois au cours des formations. Parmi ceux-ci, on peut par exemple compter le rapport avec la technologie. Lors de certaines séances, par exemple, les participants n’avaient pas d’ordinateur chez eux et étaient donc moins familiers avec la technologie.
Mathieu Monteillet explique par exemple que le rythme d’apprentissage est plus lent qu'avec des jeunes et que certains de ses élèves ont parfois des problèmes de vision ou d'audition.
Mais l’engouement demeure présent. «C’est drôle, il y en a qui m’ont dit que quand ils allaient expliquer à leurs enfants et à leurs petits-enfants qu’ils avaient faits de la techno, c’est eux qui allaient être jaloux !», relève Mathieu.
C’est d’ailleurs le cas de Charlotte. «J’aimerais ça épater mes enfants !», lance-t-elle.