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Les membres des cinq syndicats représentant les travailleurs d’autobus de la région se sont réunis au parc Jacques-Cartier jeudi matin afin de prendre part à une manifestation qui s’est déroulée à l’intersection de la rue King Ouest et du boulevard Jacques-Cartier.
Depuis juin dernier, leur convention collective est échue, et près d’un an plus tard, le message est clair: on réclame de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail.
«Le gouvernement a bonifié les contrats des transporteurs, mais ils auraient pu faire ça plus simple et d'inscrire dans les contrats qu'il y a une juste part qui devait aller aux chauffeurs», a expliqué Josée Dubé, présidente du secteur transport scolaire-CSN.
Mme Dubé en a d’ailleurs profité pour rappeler les conditions difficiles dans lesquelles travaillent les chauffeurs.
«Conduire un véhicule lourd avec jusqu'à 72 élèves du primaire et 48 élèves du secondaire derrière lui, ça en fait de la gestion pour une seule et même personne, tout en conduisant et en regardant devant. Mais la reconnaissance et le respect des employés, elle n'est pas là», a-t-elle ajouté.
Actuellement, un chauffeur d’autobus a un salaire moyen de 25 000$ par année, et c’est nettement insuffisant, selon les syndicats.
«On est obligés de priver la population de ses services habituels, mais on veut absolument régler tout ça. C'est inadmissible qu'on ne puisse pas s'entendre et surtout, c'est inadmissible qu'on ne puisse pas négocier sérieusement», a affirmé Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie - CSN.
«C'est un manque de respect total. Nous, on dit: ça suffit», a soutenu M. Beaudin.
D'autres syndicats des travailleurs d'autobus du Québec seront en grève au cours des prochaines semaines. D’ici là, en Estrie, on espère que le message va se rendre jusqu'aux oreilles des transporteurs et du gouvernement.
Voyez le reportage de Dominique Côté dans la vidéo ci-contre.