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La décision de Québec d’aller de l’avant avec ce projet visant à «protéger» les intérêts des consommateurs entraînera une «guerre de prix prédatrice», croit Sonia Marcotte, économiste à l’ADEQ.
En entrevue sur les ondes de Noovo Info mardi, Mme Marcotte a martelé que la nouvelle mesure du ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie n’aidera pas les consommateurs, bien au contraire. Selon elle, plusieurs stations-service fermeront en raison de la compétition féroce, «notamment les stations en périphérie des grands centres urbains et dans les régions éloignées».
«Ces régions vont se retrouver vers un désert énergétique. Ce n’est donc pas bon pour les consommateurs», a lancé Mme Marcotte.
L’ADEQ a rappelé que le prix plancher est l’équivalent du prix coûtant à la raffinerie et qu’il n’empêche pas les détaillants de baisser leur prix.
Mme Marcotte affirme que, malgré le prix plancher, les guerres de prix existent déjà dans les stations-service de la province – notamment au Saguenay – mais qu’elles ne sont pas prédatrices afin d’assurer la survie des détaillants.
«Le prix minimum a été instauré en 1996, car il y avait des guerres de prix prédatrices. Les prix étaient 15 cents sous le prix à la raffinerie. Dans ce contexte, les détaillants seraient sortis du marché en quelques mois», a-t-elle souligné.
L’ADEQ avance que le prix de l’essence au Québec est parmi les moins élevés au Canada. S’il est plus cher qu’en Ontario, c’est en raison de la taxe carbone imposée par le gouvernement, réplique Mme Marcotte. «Ce n’est pas le marché qui a décidé.»
Interrogée sur les prix élevés à la pompe dans la région de Québec et s’il existait une solution pour régler la situation, Mme Marcotte a simplement mentionné qu’il «faut laisser aller concurrence».
Voyez l’entrevue dans la vidéo.