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Justice

Une autre chanteuse poursuit Sean «Diddy» Combs

Dawn Richard a ajouté sa voix à d’autres personnes de l’industrie.

Sean « Diddy » Combs se produit lors des MTV Video Music Awards le mardi 12 septembre 2023 au Prudential Center à Newark, N.J.
Sean « Diddy » Combs se produit lors des MTV Video Music Awards le mardi 12 septembre 2023 au Prudential Center à Newark, N.J.

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Associated Press
Associated Press

Une chanteuse qui a connu du succès dans des groupes formés par Sean «Diddy» Combs poursuit le producteur de musique en justice, décrivant des années de violences psychologiques et physiques qu'elle dit avoir subies alors qu'il l'aidait à lancer sa carrière.

Avec sa plainte déposée mardi devant un tribunal fédéral de Manhattan, Dawn Richard a ajouté sa voix à d’autres personnes de l’industrie qui affirment que le magnat de la musique a soumis les gens autour de lui à un tempérament explosif, à des menaces violentes et à des environnements sexuellement chargés et alimentés par la drogue.

Dawn Richard, qui est devenue plus largement connue après être apparue à l'émission de télé-réalité de MTV Making the Band, poursuit pour des dommages non spécifiés ainsi que des millions de dollars de revenus qui, selon elle, lui ont été refusés. Elle soutient que les dommages, y compris punitifs, sont justifiés parce qu'elle a subi un préjudice financier, des blessures physiques, de la douleur et de la souffrance, ainsi qu'une grave détresse psychologique et émotionnelle.

Les représentants de Sean «Diddy» Combs ont déclaré dans un communiqué que leur client était «choqué et déçu» par cette poursuite. Ils ont affirmé que Mme Richard tentait de «réécrire l’histoire» en fabriquant «une série de fausses déclarations dans l’espoir d’obtenir un salaire – opportunément programmé pour coïncider avec la sortie de son album et sa tournée de presse».

Ils ont ajouté que si son expérience avait été si négative, la chanteuse n’aurait pas continué à travailler directement avec «Puff Daddy» pendant si longtemps, y compris en participant en 2020 au retour de l'émission Making the Band et en acceptant de figurer sur «The Love Album» l’année dernière.

«Il est regrettable que Mme Richard ait mis de côté leur amitié de 20 ans pour essayer de lui soutirer de l’argent, mais M. Combs connaît la vérité et a hâte de le prouver devant le tribunal»
-Les représentants de Sean «Diddy» Combs

Selon la plainte, Mme Richard aurait été témoin des abus répétés de M. Combs sur sa petite amie et des menaces qui lui auraient fait craindre pour sa vie alors qu'elle travaillait sur des chansons, souvent sans nourriture ni sommeil pendant un jour ou deux, tout en devenant connue dans les cercles musicaux en tant que membre du groupe féminin Danity Kane, et plus tard avec le groupe Dirty Money dont faisait partie Sean «Diddy» Combs.

Elle dit dans la plainte qu'il explosait souvent de rage, lançant des téléphones cellulaires, des ordinateurs portables, de la nourriture et du matériel de studio à travers la pièce ou sur des personnes. À d'autres moments, selon la plainte, elle l'a vu étouffer et étrangler sa protégée et petite amie de longue date, Casandra «Cassie» Ventura. Les événements se sont produits de 2004 à 2011, selon la plainte.

Une plainte déposée par Mme Ventura en novembre, alléguant des coups et des abus, a été réglée un jour après son dépôt. Cela a suscité une surveillance accrue de M. Combs, avec des poursuites supplémentaires déposées dans les mois suivants, ainsi qu'une enquête criminelle fédérale sur le trafic sexuel, qui a conduit à des perquisitions dans ses demeures à Los Angeles et à Miami.

En mai, CNN a diffusé une vidéo de sécurité d'hôtel de 2016 montrant M. Combs en train de frapper, de donner des coups de pied et de traîner la chanteuse de R&B. L’incident correspondait étroitement à la description faite dans sa plainte.

Quelques jours après la diffusion de la vidéo, «Diddy» a publié une vidéo d’excuses sur les réseaux sociaux, affirmant qu’il était «vraiment désolé» et que ses actes étaient «inexcusables».

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Dans sa plainte, Mme Richard dit qu’elle «ajoute maintenant sa voix au chœur croissant de victimes qui partagent courageusement leurs histoires poignantes. Ensemble, elles recherchent la justice et sont solidaires, en tant que dernières victimes du mouvement #MeToo dans l’industrie de la musique».

Dans les documents judiciaires, elle accuse M. Combs de lui avoir demandé: «Tu veux mourir aujourd’hui?» Elle y allègue aussi qu’il s’est vanté de «tuer des gens», qu’il a retenu ses revenus, volé ses œuvres protégées par le droit d’auteur et l’a soumise à des attouchements, à des agressions et à une séquestration illégale en l’enfermant dans une voiture pendant des heures.

Mme Richard affirme dans la plainte qu'entre 2009 et 2011, alors qu'elle effectuait des enregistrements, des répétitions et des performances, M. Combs lui a demandé à plusieurs reprises de se déshabiller et a fait des remarques dégradantes sur son corps, la qualifiant parfois de «paresseuse, grosse, moche et maigre», même devant ses amis, producteurs et gardes du corps.

À de nombreuses reprises, selon la plainte, M. Combs est entré dans la loge de Mme Richard alors qu'elle était dévêtue et a touché ses fesses et sa poitrine. Lors d'un voyage en octobre 2010 pour se produire à Glasgow, en Écosse, M. Combs lui a fait des avances sexuelles explicites, soutient Mme Richard.

Elle a inclus parmi les accusées les personnes de l'entourage de «Diddy» et les entreprises qui le soutenaient, alléguant qu’il a commis tellement d'abus dans des lieux publics et en présence d'employés de maisons de disques qu'elles pourraient être tenues responsables.

L'Associated Press ne nomme généralement pas les personnes qui disent avoir été abusées sexuellement, à moins qu'elles ne se manifestent publiquement, comme l'ont fait Mmes Richard et Ventura.

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Associated Press
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