Début du contenu principal.
Les coupes de l'administration Trump dans l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) ont un impact considérable.
Après l'appel au gel du financement de l'USAID, des organisations du monde entier - y compris au Québec - craignent ce qui pourrait arriver.
Ce texte est une traduction d'un contenu de CTV News.
Le Centre d'étude et de coopération internationale (CECI), un organisme montréalais, offre de l'aide humanitaire dans 17 pays, dont le Mali. Le groupe gère des fonds provenant de l'USAID, des gouvernements canadien et québécois, ainsi que d'autres sources.
«Pour nous, l'impact est vraiment ce projet, donc ces 123 000 personnes qui ne sont pas en mesure d'obtenir l'aide alimentaire, le soutien aux abris, la protection contre la violence.»
Le travail du CECI en Afrique de l'Ouest a permis de fournir de la nourriture et des abris à de nombreuses personnes déplacées par la guerre. Philippe Dongier explique que le CECI crée également des emplois pour éviter que les populations vulnérables ne rejoignent les groupes armés.
Sans les 3 millions de dollars que leur projet au Mali reçoit habituellement de l'USAID sur une période de 18 mois, le personnel sur le terrain qualifie la situation de catastrophe.
«L'impact est vraiment inimaginable dans le sens où les gens attendaient beaucoup du CECI - dans le sens où nous avons vu de très bons résultats dans les distributions que nous avons faites», affirme Boubacar Doumbia, chef de projet au Mali.
Pour le CECI, le financement de l'USAID ne représente que 2,5 % de son budget global et ses autres projets s'en sortiront.
Cependant, certains efforts menés par des groupes membres de l'Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI) font face à une réalité différente.
«L'aide internationale fournie par les États-Unis représente environ 30 % de l'ensemble de l'aide internationale dans le monde. Donc, même si vous n'êtes pas directement financé par les États-Unis, cela a un impact», explique Denis Côté, analyste politique à l'AQOCI.
Il ajoute que l'AQOCI appelle les pays du monde entier à agir.
«Il y a environ 30 pays qui sont considérés comme des pays donateurs dans le monde pour fournir de l'aide internationale. Les Nations Unies ont fixé un objectif, il y a plusieurs décennies, selon lequel tous ces pays devraient consacrer 0,7 % de leur richesse nationale à l'aide internationale. Aujourd'hui, en 2025, seuls cinq de ces 30 pays ont atteint cet objectif», explique l'analyste.
Selon le site web du gouvernement canadien, le pays n'avait aucun plan pour atteindre son objectif de 0,7 % en février 2024. Le Canada s'est toutefois engagé à augmenter son aide au développement international chaque année jusqu'en 2030.
Dans une déclaration à CTV News, Affaires mondiales Canada a déclaré que « les efforts du pays se poursuivent pour soulager la pauvreté, faire progresser les droits de l'homme et soutenir les plus vulnérables du monde alors que nous travaillons à la réalisation des objectifs de développement durable ».
L'agence a ajouté qu'elle « évalue la situation à la suite des changements apportés à l'aide étrangère des États-Unis ». Aucune autre décision n'a été prise pour le moment et nous en dirons plus au fur et à mesure de l'évolution de la situation ».
CTV a contacté l'USAID pour obtenir des commentaires, mais n'a pas eu de réponse et le site web de l'agence a depuis été supprimé.
En attendant, les responsables du projet espèrent que l'administration de Trump verra le lien positif entre l'aide humanitaire et la stabilité sociale.