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C’est du moins les prévisions de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), qui dévoilait mardi son bilan de l’année ainsi que ses perspectives pour les 12 prochains mois.
Un ralentissement du marché immobilier résidentiel québécois est anticipé en 2023.
C’est du moins les prévisions de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) qui dévoilait mardi son bilan de l’année ainsi que ses perspectives pour les 12 prochains mois.
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Ainsi, on prévoit une baisse de 9% dans les ventes à l’échelle de la province. Il s’agit d’un rythme «deux fois moins élevé» qu’en 2022, qui a atteint le «recul historique» de 20%. Ces conditions seront favorables aux vendeurs, affirme l'APCIQ, qui estime, au total, 88 000 ventes au Québec l’an dernier.
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«Le marché entre donc dans une phase de ralentissement plus marquée, mais son retour vers des conditions plus équilibrées entre acheteurs et vendeurs ne se fait que très progressivement», fait savoir Charles Brant, directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ.
Le contexte inflationniste qui «gruge la confiance et le pouvoir d’achat des ménages» explique en partie les prévisions de l'association, qui ne s'attend pas non plus à assister à un retour massif de propriétés sur le marché.
L’année 2022 a été une période «charnière», indique l’association, qui avance que toutes les catégories de propriétés ont connu une hausse. C’est cependant la maison unifamiliale qui a connu l'augmentation la plus marquée avec un bond de 13% de 2021 à 2022.
L’APCIQ s’attend d’ailleurs à ce que le coût moyen pour ce type de propriétés atteigne un niveau inégalé de 413 000 $ l’an prochain. «Cette variation étant calculée à partir d’un prix médian annuel moyen, il est important de préciser que le prix médian d’une unifamiliale au Québec a atteint son sommet en mai 2022. Depuis, l’évolution du prix médian s’inscrit plutôt dans une tendance baissière, sur une base mensuelle consécutive», précise-t-on.
Le phénomène de surenchère a atteint son «paroxysme» au début de la présente année. Une anticipation de la hausse des taux d'intérêt de la Banque du Canada combiné à la hausse des taux hypothécaires variables au moment où les taux hypothécaires fixes remontaient déjà a créé «un sentiment d’urgence pour acquérir une propriété, toutes catégories confondues, dans de nombreuses régions du Québec».
Les hausses répétées du taux directeur ont eu comme effet de disqualifier de nombreux acheteurs pour l’obtention d’un prêt hypothécaire, faisant descendre par le fait même des potentiels acteurs dans les compétitions afin d’acquérir une propriété.
Ce sont d'ailleurs les régions de Montréal et de Gatineau qui ont été le plus exposées au phénomène de la surenchère. «Plusieurs autres marchés ont été encore plus réactifs dans leur correction de prix, notamment plusieurs marchés de Villégiature comme Mont-Tremblant, Rawdon, Saint-Adèle ou encore des marchés adjacents à la région de Montréal tels que Saint-Hyacinthe ou Granby. D’autres, beaucoup moins exposés, n’ont pas vraiment connu de corrections, comme c’est le cas pour les RMR de Québec et de Saguenay», explique l'APCIQ.