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Les prévisionnistes s'attendent à une première baisse du taux directeur en juin.
La Banque du Canada pourrait commencer à abaisser son taux d'intérêt directeur lors de sa prochaine décision en juin, après avoir décidé de le maintenir au même niveau.
C'est ce qu'a avancé le gouverneur de la banque centrale, Tiff Macklem.
«Oui, c'est dans le domaine du possible», a répondu M. Macklem en réponse à une question sur la possibilité d'une baisse des taux en juin.
La Banque du Canada a décidé, mercredi, de maintenir son taux d'intérêt directeur à 5,0 %, mais elle a commencé à entrevoir les conditions économiques nécessaires pour amorcer la baisse des taux d'intérêt.
Selon M. Macklem, les données économiques publiées depuis janvier ont renforcé la confiance de la Banque du Canada que l'inflation continuera de diminuer, même si la croissance économique s’accélère.
M. Macklem affirme que même si la Banque du Canada voit les preuves dont elle a besoin pour commencer à baisser les taux d'intérêt, elle doit voir les pressions sur les prix s'atténuer plus longtemps pour s'assurer que la baisse de l'inflation se poursuive.
«Je sais que la plupart des gens veulent surtout savoir quand nous diminuerons le taux directeur. Que faudra-t-il pour nous convaincre qu’il est temps de réduire le taux?», a dit M. Macklem.
«Pour résumer, les données correspondent à ce que nous voulons voir, mais nous voulons voir le mouvement se poursuivre pour être certains que les progrès vers la stabilité des prix vont durer», a-t-il poursuivi.
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La dernière annonce de la Banque du Canada suggère que, même si elle est largement encouragée par les progrès réalisés jusqu'à présent sur le front de l'inflation, la banque centrale envisage de continuer à adopter une approche prudente dans ses décisions de politique monétaire.
Les économistes réagissant à la décision de mercredi croient toujours que la Banque du Canada commencera à diminuer son taux directeur vers le milieu de l'année, et plusieurs penchent pour juin. Ils reconnaissent toutefois que cela nécessitera le maintien du ralentissement de l’inflation sous-jacente au cours des prochains mois.
De l'avis de Jeremy Kronick, expert en politique monétaire à l'Institut de C.D. Howe, l’économie s’est clairement pliée à la volonté de taux d’intérêt plus élevés et que l’inflation a reculé de manière significative.
«Toutes ces choses sont positives. Je pense qu'ils veulent juste voir ces tendances se poursuivre», estime M. Kronick à propos de la banque centrale.
Le taux d’inflation a ralenti à 2,8 % en février au Canada, tandis que les mesures des pressions sous-jacentes sur les prix se sont également atténuées.
La banque centrale s’est particulièrement concentrée sur les mesures de l’inflation sous-jacente, qui évaluent les pressions sous-jacentes sur les prix en excluant les mouvements volatils des prix.
Parallèlement à l'annonce des taux, la Banque du Canada a publié son rapport trimestriel sur la politique monétaire, qui suggère que la probabilité d'un «atterrissage en douceur» — par lequel l'inflation ralentirait sans ralentissement économique significatif — a augmenté.
La Banque du Canada a légèrement révisé à la baisse ses prévisions pour cette année quant à l'inflation et continue de s’attendre à ce qu’elle revienne à son objectif de 2 % d’ici la fin de 2025.
La croissance économique devrait être plus forte que prévu cette année. La banque centrale prévoit une croissance économique de 1,5 % cette année et d'environ 2 % en 2025 et 2026.
La croissance mondiale a également été révisée à 2,8 % pour cette année.