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Afin de sauver des vies, Ottawa octroie d’une exemption à la Colombie-Britannique qui permettra la décriminalisation de la possession de certaines drogues.
Afin de sauver des vies, Ottawa octroie d’une exemption à la Colombie-Britannique qui permettra la décriminalisation de la possession d’une petite quantité de drogue dure.
Ainsi, les personnes interpellées avec une quantité de 2,5 grammes ou moins de certaines substances illicites pour leur usage personnel ne seront plus arrêtées ou inculpées.
«La Colombie-Britannique franchit une étape cruciale dans la réduction de la honte et de la peur associées à la consommation de substances psychoactives», mentionne-t-on dans un communiqué publié mardi après-midi.
Les autorités opteront plutôt pour un partage d’informations sur les services en santé pour orienter les personnes qui en feront la demande. Cette mesure réduira la stigmatisation entourant la consommation de drogue et permettra un plus grand accès aux programmes de soin en la matière, estime-t-on.
La Colombie-Britannique sera la première province canadienne à décriminaliser la possession de petites quantités de drogues illicites (2,5 grammes), tel que la MDMA, la cocaïne et les opioïdes dès janvier 2023 #drogue #bc
— Anaïs Elboujdaïni (@AnaisElboujda) May 31, 2022
Il s’agit de la première province au Canada à décriminaliser la possession de petites quantités de drogue. Parmi les substances incluses dans le projet, on note les opioïdes, la cocaïne, les métamphétamines et la MDMA aussi appelée «ecstasy».
La quantité déterminée par le gouvernement fédéral demeure loin des 4,5 grammes demandés par le gouvernement de Colombie-Britannique. Plusieurs groupes de défense des droits des consommateurs de drogues ont d'ailleurs fait savoir que ce seuil est beaucoup trop bas pour être efficace. Ces mêmes groupes avaient préalablement critiqué la province pour ne pas les avoir consultés adéquatement.
«La consommation de substances est un problème de santé publique, pas un problème criminel», a fait savoir Sheila Malcolmson, ministre de la Santé mentale et des Dépendances de la Colombie-Britannique.
«En décriminalisant les personnes qui consomment des drogues, nous briserons la stigmatisation qui empêche les personnes d’avoir accès à un soutien et à des services vitaux», a-t-elle ajouté.
«Consommer seul peut aussi vouloir dire mourir seul, particulièrement dans un contexte de hausse tragique de la toxicité des drogues», a soutenu la ministre Malcolmson qui croit que ce changement de paradigme devrait entraîner un changement de la perception des dépendances.
De son côté, la médecin-hygiéniste en chef de la province, la Dre Bonnie Henry, estime que cette exemption est une étape cruciale pour la survie des consommateurs et pour les emmener à utiliser les ressources de santé et de services sociaux dont ils ont besoin.
Son entrée en vigueur est prévue le 31 janvier 2023 au 31 janvier 2026.
Pour réduire les surdoses: la Colombie-Britannique reçoit une exemption pour décriminaliser la possession de certaines drogues
— Étienne Fortin-Gauthier (@EtienneFG) May 31, 2022
"Étape cruciale dans la réduction de la honte et de la peur associées à la consommation", dit @GouvCanSante https://t.co/2nLOaTqy1q#drogue
La pandémie de COVID-19 a renforcé la crise des surdoses déjà bien présente au Canada.
D’avril 2020 à mars 2021, Santé Canada a dénombré une hausse de 95 % des décès apparemment liés à une intoxication aux opioïdes au pays. Ce sont donc 7224 personnes qui auraient perdu la vie en raison d’une dose de drogue mortelle au cours de cette période. En comparaison, 3711 décès vraisemblablement causés par une surdose sont survenus sur le sol canadien entre avril 2019 à mars 2020.
La plupart des décès (88 %) ont été répertoriés en Colombie-Britannique, en Alberta et en Ontario et seraient, dans une majorité de cas, liés à la présence de fentanyl dans les drogue. Les hommes représentent la plupart (74 %) des décès accidentels.
On dénombre 26 690 décès causés présumément par une surdose entre janvier 2016 et septembre 2021.
Avec des informations de la Presse canadienne