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Politique

Scandale SAAQclic: le ministre Éric Caire démissionne

«Éric était arrivé à la conclusion qu’il était devenu une distraction et je suis d’accord avec ça», a réagi François Legault.

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/ Noovo Info

Embourbé dans un scandale lié au virage numérique de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ), le ministre du Numérique, Éric Caire, a remis sa démission au premier ministre François Legault, jeudi.

«Éric était arrivé à la conclusion qu’il était devenu une distraction et je suis d’accord avec ça», a mentionné M. Legault lors d'un point de presse à La Tuque. M Legault a précisé qu'il souhaitait mettre «toute son énergie» sur le dossier des tarifs imposés par le président américain Donald Trump qui doivent entrer en vigueur le 4 mars prochain. «Pour finir avec la SAAQ, ce qui est arrivé est inacceptable et je garantis aux Québécois qu’on va prendre tous les moyens nécessaires pour aller au fond des choses.»

François Legault refuse toutefois pour le moment de déclencher une enquête publique sur toute cette saga qui prend de l'ampleur depuis les révélations de la vérificatrice générale ainsi que de plusieurs médias. Chose certaine, M. Legault procèdera «dans les prochains jours» à un remaniement ministériel pour remplacer M. Caire.

«La situation totalement inacceptable qui s’est produite dans le cadre du projet de transformation numérique à la SAAQ, telle que décrite par la vérificatrice générale du Québec, a provoqué une controverse à propos de mon rôle dans toute cette histoire», a écrit M. Caire dans un communiqué. 

La pression augmentait de jour en jour sur le ministre Caire depuis la publication du rapport de la vérificatrice générale qui indiquait, entre autres choses, que le projet avait connu des dépassements de coût de 500 millions $. 

Jeudi, on soupçonnait M. Caire d'avoir aidé la SAAQ à cacher une partie des dépassements de coût en pleine année électorale. Le Devoir et Le Journal de Québec ont allégué que des conversations avaient eu lieu dès 2022 entre M. Caire et la SAAQ, puis qu'un arrêté ministériel avait été signé permettant à la société d'État de morceler un dépassement de 222 millions $ afin qu'il passe sous le radar.

Dans son rapport, la vérificatrice a révélé que ce morcellement s'était fait en raison d'un soi-disant «risque médiatique et politique élevé». 

La ministre des Transports, Geneviève Guilbault, et son prédécesseur François Bonnardel, ont répété qu'ils n'étaient pas au courant du cafouillage de SAAQClic et qu'on leur avait caché des choses.

«Même si j’ai assumé mes responsabilités de ministre dans cette affaire et que je n’ai rien à me reprocher, hormis de ne pas avoir été assez méfiant, j’en suis venu à la conclusion que c’était devenu une distraction qui nuisait à mon gouvernement et à mon premier ministre. Je lui ai donc offert ma démission comme ministre de la Cybersécurité et du Numérique. Je tiens à remercier mon premier ministre pour la confiance qu’il m’a accordée», a ajouté M. Caire. 

Selon toute vraisemblance, Éric Caire siègera encore comme député à l'Assemblée nationale.

Quelques heures avant d'officialiser son départ en tant que ministre, Éric Caire défendait sa cause devant les élus et les journalistes. L'ex-ministre affirmait n'avoir aucunement l'intention de démissionner précisant avoir l'intention de se représenter en 2026.

Les oppositions veulent faire toute la lumière 

Les oppositions réclamaient la tête d'Éric Caire depuis quelques jours déjà. Voilà maintenant que le Parti québécois (PQ), le Parti libéral du Québec (PLQ) et Québec solidaire souhaitent voir la mise sur pied d'une commission d'enquête pour faire toute la lumière sur ce que le ministre Caire avait qualifié de «fiasco». 

«Le ministre n’a pas démissionné en faisant un acte de contrition, en assumant ses responsabilités et en reconnaissant son incurie. La lumière doit être faite plus que jamais. Décaviardez ou démissionnez», a écrit le libéral Monsef Derraji. 

De son côté le péquiste Joël Arseneau a aussi souligné qu'une Commission d'enquête était «le seul moyen d’obtenir la vérité sur le fiasco et prévenir d’autres dérapages.»

«Je mets en garde François Legault: on ne va pas arrêter de poser des questions parce qu'Éric Caire vient de démissionner. On a besoin d'une commission d'enquête publique sur les contrats informatiques du gouvernement le plus rapidement possible», a aussi réagi la solidaire Ruba Ghazal. 

Le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, a demandé qu'Éric Caire démissionne également de son rôle de député de La Peltrie. «La CAQ rit des Québécois! Le gars est responsable d’un fiasco qui a couté 1,1 M$ aux contribuables et la CAQ le louange», a-t-il écrit.

Avec de l'information de la Caroline Plante pour la Presse canadienne

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