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La Centrale des syndicats du Québec, dont la majorité des membres travaillent dans le milieu de l'éducation, soutient que le phénomène de la violence dans les écoles est bel et bien plus présent.
La violence en milieu scolaire et le travail des enfants préoccupent la CSQ, qui a souligné ces deux aspects dans la cadre de sa conférence de presse de début d'année.
La Centrale des syndicats du Québec, dont la majorité des membres travaillent dans le milieu de l'éducation, soutient que le phénomène de la violence dans les écoles est bel et bien plus présent et que des gestes de violence se manifestent même au préscolaire et sont malheureusement banalisés.
La violence en milieu scolaire, «il en existe énormément et c'est de plus en plus jeune», a lancé le président de la centrale syndicale, Éric Gingras.
Il plaide pour que la société tout entière, et pas seulement l'école, lance un message de «tolérance zéro» à l'égard de la violence sous toutes ses formes.
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«Une morsure dans une classe, même si c'est en maternelle, même si c'est par un jeune en crise qui ne va pas bien, ça crée des impacts et ça ne peut pas être toléré, même si le jeune était en crise», a-t-il illustré.
«On comprend qu'on ne peut pas complètement l'enlever, parce qu'un jeune en crise, il peut se passer quelque chose. Mais on veut que toute la société comprenne que ça, ça pourra vouloir dire certaines conséquences (comme) un encadrement avec les parents qui y participent. Déjà, qu'on commence à la maison», a-t-il lancé, en ajoutant que le message doit être lancé sous forme collective, comme une campagne.
Pour ce qui est du travail des enfants, le dirigeant syndical a invité le ministre du Travail, Jean Boulet, à déposer tel que promis son projet de loi pour l'encadrer et à «ne pas céder» devant les pressions d'employeurs.
«On sent qu'il y aura une espèce de (...) qu'il y aura des discussions. On espère juste que lorsqu'on va arriver au projet de loi, il n'y aura pas de sous-alinéas qui viennent réduire l'impact» de celui-ci pour encadrer réellement le travail des jeunes, a souligné M. Gingras.
«Il y a des employeurs, pour l'instant, qui emploient des jeunes de 12 ans, de 13 ans, dans des Tim Hortons, dans des restaurants, dans des épiceries et qui ne pourront plus le faire. On ne veut juste pas que le ministre du Travail cède devant ces pressions-là», a ajouté le président de la CSQ.
Il rappelle qu'il est reconnu que le travail peut nuire à la réussite scolaire si un trop grand nombre d'heures y est consacré.
Pour ce qui est de la négociation des conventions collectives, qui débutera véritablement dans les prochains jours, le président de la CSQ souhaite qu'elle ne s'éternise pas, comme ça a été le cas pour les conventions 2020-2023.
La CSQ fait cette fois partie du front commun intersyndical avec la FTQ, la CSN et l'APTS. Lors de la négociation 2020-2023, il n'y avait pas eu de front commun.
Reste que les enseignants ont aussi leurs revendications à eux, touchant particulièrement la tâche et la composition de la classe.
Et les professionnels de l'éducation, orthophonistes, par exemple, sont aussi surchargés de travail. Et le personnel de soutien scolaire s'estime peu considéré et beaucoup de ces travailleurs occupent un poste à temps partiel.