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Le chanteur et comédien a porté de nombreux chapeaux dans sa carrière artistique et politique, en passant par la fondation de sa maison de transition pour alcooliques et toxicomanes, La Maison Jean Lapointe.
Jean Lapointe, décédé le 18 novembre 2022 à 86 ans, a porté de nombreux chapeaux dans sa carrière artistique et politique, jusqu’à la fondation de sa maison de transition pour alcooliques et toxicomanes, La Maison Jean Lapointe.
Certains l’ont connu pour sa musique, d’autres comme humoriste, sinon comme politicien ou ange gardien de personnes aux prises avec des dépendances. Faits saillants.
Après avoir commencé sa carrière dans les cabarets de Montréal, Jean Lapointe a connu un grand succès dans le groupe les Jérolas, avec Jérôme Lemay. Le nom du duo provient évidemment d’un mélange du prénom de Lemay et du nom de famille de Lapointe. Le groupe sera actif jusqu’en 1974 et passera même par le populaire Ed Sullivan Show américain, en 1963.
Un des plus grands succès des Jérolas : Yakety Yak.
Ça arrive rien qu’à moi ces choses là
On dirait que j’suis né pour ça
Les embêtements, les embarras
Dans la vie moi je n’connais qu’ça
Yakety Yak, rouspète pas
Jean Lapointe a connu tout autant de succès pendant sa carrière solo à partir de 1974, comme chanteur et humoriste. C’était sa première tentative pour s’éloigner de la vie dans les cabarets et de son alcoolisme naissant, selon ce qu’a déjà rapporté Radio-Canada.
Parmi ses plus grands succès: Chante-la ta chanson.
«J’aime chanter et faire le fou; j’aime faire rire les gens. Ma mission première, c’est ça», dira-t-il.
Le combat de Jean Lapointe contre l’alcoolisme a connu une belle conclusion. Cela a mené à la fondation de La Maison Jean Lapointe pour venir en aide aux personnes aux prises avec le même combat.
D’ailleurs, Jean Lapointe a déjà confié sur les ondes de Radio-Canada avoir également eu un rapport difficile avec l’argent, qui lui brûlait les doigts pendant ses années de succès.
«Si ma mémoire est bonne, une année, j’ai donné 800 000 $ à l’impôt», s’est-il souvenu.
Les problèmes de dépendance de Jean Lapointe ont teinté son passage en politique. Pendant son séjour en Chambre haute comme sénateur nommé en 2001 par le premier ministre du Canada, Jean Chrétien, sa lutte fut celle de faire adopter un projet de loi pour l’interdiction de la loterie vidéo dans les bars et restaurant.
Une lutte vaine qui l’a laissé amer. «Il y avait des pertes de temps incroyables, qui faisaient suer… Je venais en maudit assez rapidement. Les procédures sont trop longues. Il y a des bouttes où j’étais malheureux», dira-t-il à Radio-Canada au début de 2022.
Cela ne l’a pas empêché de rester sénateur 10 ans.