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Chaque année, 2550 Québécois meurent des suites d’un cancer colorectal. Cette statistique en fait le deuxième cancer le plus meurtrier au Québec alors que cette maladie est pourtant évitable, traitable et guérissable selon les spécialistes.
Le ministre de la Santé Christian Dubé a révélé à l'occasion de l'étude des crédits budgétaires, mardi soir, qu'une annonce aurait lieu «très rapidement» concernant le déploiement d'un programme de dépistage systématique du cancer colorectal au Québec.
Lors d'un échange, le porte-parole libéral en matière de Santé André Fortin a rappelé au ministre qu'une motion a été adoptée à l'unanimité par l'Assemblée nationale au début du mois pour forcer le gouvernement à lancer un programme national avant la fin de son mandat.
«Je pense qu'on va aller un peu plus rapidement et qu'on va faire une annonce sous peu», a répondu Christian Dubé.
Pour expliquer le délai qui persiste et qui empêche d'aller de l'avant, le ministre a évoqué l'état des systèmes informatiques du ministère. Il a tout de même insisté sur le fait qu'il voulait prendre «des mesures à très court terme».
Le principe que souhaite adopter le ministre dans son programme de dépistage systématique serait celui d'une ordonnance collective accordée de manière automatique à toutes les Québécoises et à tous les Québécois le jour de leur 50e anniversaire.
De manière concrète, les Québécois recevraient un courriel pour leur souhaiter un joyeux 50e anniversaire et la missive serait accompagnée d'une invitation à se rendre en pharmacie pour obtenir un test de dépistage du cancer colorectal.
Comme le rapportait La Presse Canadienne le mois dernier, le Québec est la seule province qui n’offre pas d’accès sur demande à des tests préventifs de dépistage. Pour obtenir un test, il faut d’abord se procurer une ordonnance auprès d’un médecin ou d’une infirmière praticienne spécialisée.
Le test le plus commun consiste en un simple prélèvement d’échantillon de selles que l’on effectue à la maison. L’échantillon est ensuite analysé en laboratoire pour y vérifier s’il y a présence de sang.
Chaque année, 2550 Québécois meurent des suites d’un cancer colorectal. Cette statistique en fait le deuxième cancer le plus meurtrier au Québec alors que cette maladie est pourtant évitable, traitable et guérissable selon les spécialistes.
Dans le cas du cancer du côlon, une lésion repérée à temps peut être traitée afin de prévenir le développement d'un cancer. De plus, si la maladie est diagnostiquée au moment des stades précoces, le taux de survie s'élève à 90 %, d'après les données de la Société canadienne du cancer.