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Alors que le ministre des Finances du Québec, Eric Girard, dévoilait mercredi les détails du nouveau chèque devant aider 6,5 millions de Québécois à faire face à la hausse du coût de la vie, QS et le PQ n’ont pas mâché leurs mots.
Des porte-paroles de Québec solidaire (QS) et du Parti québécois (PQ) n'ont pas mâché leurs mots, mercredi, en réaction au dévoilement des modalités entourant le versement du nouveau chèque du gouvernement Legault, une des mesures d'aide destinée à épauler 6,5 millions de Québécois dans leur lutte contre les effets de l'inflation.
Du côté de QS, on estime que le chèque représente une mesure inadéquate pour lutter contre l’inflation.
«Encore une fois, la CAQ a opté pour une mesure simpliste et inéquitable qui ne va pas régler durablement la crise du coût de la vie», déplore le député de Maurice-Richard et responsable pour Québec solidaire en matière de Finances, Haroun Bouazzi.
«Un ménage où deux adultes gagnent 100 000$ va obtenir 800$, et une mère monoparentale qui gagne 30 000 $ va toucher seulement 600$, alors que c’est elle qui est frappée de plein fouet par l’inflation galopante», poursuit-il.
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Le député péquiste de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, a pour sa part dénoncé que les nouveaux chèques annoncés par la CAQ contribuent à l’inflation et «vont directement dans les poches des pétrolières et des gens qui fixent les prix à la hausse».
«C'est une mesure qui ratisse trop large, envoyer 800$ aux familles qui gagnent 200 000$ par année, alors que certains sont cruellement dans le besoin dans la situation actuelle», a mentionné M. Bérubé.
Chez les solidaires, on propose plutôt d’instaurer un contrôle des loyers, de baisser le coût du transport en commun et de «taxer les profits abusifs».
Le PQ a demandé au ministre Girard d'adopter plutôt une mesure ciblée afin d’aider les Québécois qui «en ont vraiment besoin».
«Il faut agir sur les causes structurantes de la hausse du coût de la vie pour renforcer notre économie à long terme», a expliqué le parti politique par voie de communiqué.
Pascal Bérubé a également demandé la création d’un bureau de la concurrence «pour débusquer des stratagèmes qui fixent les prix artificiellement à la hausse» et d’augmenter le salaire minimum à 18$ de l’heure.
«Sans oublier que le transport est un poste de dépense important pour les familles, il faut donc rapidement augmenter l'offre de véhicules électriques et de transport en commun abordables pour sortir de notre dépendance au pétrole», a-t-il ajouté.
Frédéric Beauchemin, porte-parole de l'opposition officielle en matière de finances, affirme que le Parti libéral (PLQ) aurait «aimé voir des mesures plus ciblées et structurantes pour aider les Québécois […] comme augmenter le crédit d’impôt de solidarité par exemple.»
«Pour reprendre l’expression du premier ministre, on dirait qu’il veut “tirer dans la chaloupe” de la Banque centrale qui, elle, essaie de lutter contre l’inflation. L’annonce d’aujourd’hui n’a pas la vision à long terme que nous souhaitions», a ajouté le libéral.
Rappelons que le montant du chèque sera de 600 $ pour les Québécois gagnant moins de 50 000 $ et de 400 $ pour ceux gagnant entre 50 000 $ et 100 000 $. Il devrait être envoyé d’ici à la fin de l’année 2022.
Le coût de cette mesure est évalué à 3,5 milliards de dollars.
Avec des informations de Julien Denis pour Noovo Info et de Jocelyne Richer pour La Presse canadienne.