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L'Imam Adil Charkaoui estime être victime d'une «campagne de diffamation» en plus d'être visés par de «fausses accusations» de la part des politiciens.
Adil Charkaoui estime être victime d'une «campagne de diffamation» en plus d'être visé par de «fausses accusations» de la part de la classe politique.
C’est ce que laisse entendre le guide religieux dans une vidéo publiée sur son compte Facebook, mercredi, en réaction à l'indignation de François Legault. Le premier ministre a décrié jeudi les propos tenus par M. Charkaoui lors d’une manifestation en octobre dernier.
L’imam aurait prié Dieu pour qu’il «se charge des sionistes agresseurs» et qu’il «s’assure de n’en laisser aucun», ont rapporté plusieurs médias, dont La Presse canadienne. M. Legault trouve qu’il s’agit là d’«incitation à la haine et à la violence».
Le premier ministre a demandé, à mots à peine couverts, que les autorités interviennent dans ce dossier. «Je compte sur les policiers pour bien faire leur travail; il faut qu'ils fassent leur travail. Ce n'est pas à moi de leur dire comment faire leur travail, mais inciter à la violence, ce n'est pas permis.»
Or, M. Charkaoui a affirmé jeudi dans une vidéo d’un peu plus de 10 minutes que son message prononcé à Montréal lors de la manifestation du 31 octobre en soutien à la Palestine n'était pas teinté «de haine ni de violence.»
«Au contraire, c’était une condamnation claire de la violence et des crimes et guerre exercée […] contre la population de Gaza» a-t-il expliqué.
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La vidéo des évènements est toujours disponible sur le web, a affirmé M. Charkaoui, qui ajoute que ces propos ont été «déformés».
Adil Charkaoui étudie la possibilité de poursuivre le Centre des affaires israéliennes et juives (CIJA) en justice pour diffamation. Selon lui, le CIJA serait responsable du «détournement de ses propos» en relayant la vidéo de la prière de l’imam en affirmant qu’il s’agissait d’incitation à la haine.
«J’ai prié Dieu [...] pour que Gaza soit débarrassé de ses agresseurs», s’est défendu M. Charkaoui. «Il n’y a pas le mot "juif" ni dans mon discours ni dans ma prière», a-t-il insisté.
M. Charkaoui s’en est pris aussi à la chroniqueuse de La Presse, Isabelle Hachey, qui a écrit un billet sur les récents évènements. «Ce qu’elle a écrit est de la pure diffamation», a dit M. Charkaoui qui souligne qu’une plainte sera déposée au Conseil de presse et que l’on étudie aussi la possibilité d’entamer des poursuites.
Né au Maroc, Adil Charkaoui a été arrêté en 2003 en vertu du système de certificat de sécurité du Canada. Les autorités alléguaient alors qu'il était un terroriste et qu'il avait été formé dans un camp en Afghanistan.
Ses déplacements ont été surveillés pendant neuf ans, mais il n'a jamais été accusé de quoi que ce soit.
Avec des informations de la Presse canadienne