Début du contenu principal.
Accusé d'agression sexuelle, l'ex-député péquiste avait dit aux policiers qu’il avait fait un «black-out», le soir des événements. Devant le jury, il dit plutôt s’être endormi.
Le procès de l’ex-député péquiste, Harold Lebel, s’est poursuivi au palais de justice de Rimouski avec le contre-interrogatoire de la Couronne, qui a souligné des incohérences dans le discours de l'accusé, mardi.
Dans cette affaire, M. Lebel se défend contre une accusation d’agression sexuelle.
Le procureur de la Couronne, Me Jérôme Simard, a insisté sur les réponses contradictoires de M. Lebel entre son témoignage vidéo fait à la police, en décembre 2020 et celui présenté lundi devant le jury.
Voyez le reportage de Laurence Royer.
Dans son témoignage vidéo, il a déclaré qu’il avait été piégé involontairement lorsque les deux lits dans son condo étaient occupés. Son lit était occupé par la troisième personne qui était présente dont l’anonymat est conservé, et le deuxième lit était occupé par la plaignante. Il a choisi de demander à la plaignante de s’allonger près d’elle.
«J’aurais dû en réveiller une et insister pour qu’elle aille coucher de l’autre bord», a-t-il répondu à la Couronne.
Le policier avait demandé à M. Lebel si l’alcool avait été un facteur dans sa prise de décision.
«Peut-être que je n’aurais pas pris cette décision à jeun», avait-il répondu au policier.
M. Lebel raconte qu’il avait vécu du «stress» et des «envies suicidaires», le jour de son arrestation.
À lire également:
Il avait dit aux policiers qu’il avait fait un black-out, la soirée du 20 octobre. Devant le jury, il précise plutôt s’être endormi.
Selon l’accusé, «tout s’écroulait» autour de lui lors de cet interrogatoire qui a duré cinq heures au total, incluant l’arrestation, le transfert au poste de police, l’interrogatoire et l’attente d’un véhicule pour quitter le poste.
C’est sur cette note que c’est conclu le contre-interrogatoire de la Couronne. Les plaidoiries débuteront mercredi, à commencer par la présentation de l’avocat de la défense, Maxime Roy.
Tout indique que le jury de 10 femmes et quatre hommes sera amené à délibérer cette semaine, quand les parties auront fait leurs plaidoiries et que le juge aura donné ses directives.
Avec des informations de Martin Brassard et de Laurence Royer, Noovo Info.