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Signe de l'escalade des tensions entre la Russie et l'Occident à la suite de l'invasion de l'Ukraine: le président Vladimir Poutine a ordonné dimanche que les forces nucléaires russes soient placées en état d'alerte.
Signe de l'escalade des tensions entre la Russie et l'Occident à la suite de l'invasion de l'Ukraine: le président Vladimir Poutine a ordonné dimanche que les forces nucléaires russes soient placées en état d'alerte.
Au cours d'une réunion, il a ordonné au ministre de la Défense russe et au chef d’état-major de l’armée de placer les forces de dissuasion nucléaire dans un «régime spécial de service de combat».
M. Poutine dit vouloir réagir aux «déclarations agressions» des principaux membres de l'OTAN. Il a aussi cité les sanctions financières imposées par les pays occidentaux à la Russie.
Il veut accroître l'état de préparation de ses missiles nucléaires. Cette décision fait planer la menace que l'invasion de l'Ukraine devienne un prélude à une guerre nucléaire.
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«Les pays occidentaux ont pris des mesures inamicales contre notre pays sur le plan économique, mais des responsables de haut rang des principaux membres de l'OTAN ont publié des déclarations agressives contre notre pays», a commenté M. Poutine.
La principale porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki, a déclaré que Vladimir Poutine ressortait les mêmes schémas qu'il avait employés pendant plusieurs semaines avant l'invasion de l'Ukraine. «Il invente des menaces qui n'existent pas pour justifier d'autres agressions. La communauté internationale et le peuple américain doivent comprendre ses déclarations sous cet angle. Il a agi ainsi maintes et maintes fois.»
Elle a dit à l'émission «This Week», diffusée sur les ondes de ABC, que «ni l'OTAN ni l'Ukraine ne représentent une menace pour la Russie».
«C'est toujours le même schéma du président Poutine, mais nous nous lèverons. Nous avons les capacités de nous défendre nous-mêmes. Mais il faut appeler un chat, un chat.»
Par ailleurs, le cabinet du président ukrainien a annoncé qu'une délégation ira parler à des représentants russes.
Tôt dimanche matin, un calme étrange régnait à Kiev après que de grosses explosions eurent illuminé le ciel de la capitale ukrainienne. Un des aéroports de la ville aurait été touché, ont reconnu les autorités. De temps en temps, une automobile circulait sur le boulevard principal désert. Un couvre-feu demeure en vigueur: les autorités ont même prévenu que quiconque s'aventurait sans laissez-passer serait considéré comme un saboteur russe.
La population terrifiée s'est réfugiée dans des garages souterrains ou des stations de métro dans l'attente d'une attaque à grande échelle.
«La nuit dernière a été dure, plus d'obus, plus de bombardements dans les zones résidentielles, plus de bombardements sur les infrastructures civiles», a déclaré le président Zelensky.
Jusqu'à dimanche, les troupes russes sont demeurées à l'extérieur du périmètre de Kharkiv. D'autres unités ont contourné la ville pour s'engouffrer à l'intérieur du pays.
Des vidéos diffusées par les médias ukrainiens et les réseaux sociaux montrent des véhicules russes se diriger vers Kharkiv. Des petits groupes de soldats s'y aventurent. L'une d'entre elles laisse voir des soldats ukrainiens ouvrir le feu et des véhicules russes endommagés et abandonnés.
L'Ukraine a libéré des détenus ayant une expérience militaire qui voulaient se battre pour leur pays, ont annoncé les autorités.
Du côté russe, un porte-parole du ministère de la Défense, le major général Igor Konachenko, a déclaré que les forces soviétiques assiégeaient la ville de Kherson sur la mer Noire et le port de Berdiansk sur la mer d'Azov.
Il a ajouté que les forces russes avaient pris le contrôle d'une base aérienne près de Kherson et de Henitchesk. Les Ukrainiens rapportent de leur côté des combats près d'Odessa, de Mikolaïv et dans d'autres secteurs.
Il est difficile d'estimer les pertes provoquées par ce conflit, le plus important en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le ministre de la Santé de l'Ukraine déplorait 198 victimes, dont trois enfants, et plus de 1000 blessés. On ignore si ce bilan comprenait les militaires. La Russe n'a publié aucune information sur ses pertes.