Passer au contenu principal
À voir:

Début du contenu principal.

Économie

Porter érigera un nouveau terminal à l’aéroport de St-Hubert

Le projet visera une capacité annuelle de 4 millions de passagers.

/ Noovo Info

La compagnie aérienne Porter a annoncé lundi son intention d'aménager un nouveau terminal à l'aéroport de Saint-Hubert (YHU). Le projet visera une capacité annuelle de 4 millions de passagers.

La construction devrait débuter «au milieu» de cette année et devrait être complétée d'ici fin 2024. La facture, qui pourrait atteindre 200 millions de dollars, sera payée «par le secteur privé», indique-t-on dans un communiqué.

Voyez le reportage d'Étienne Fortin Gauthier sur ce sujet dans la vidéo.

Outre une nouvelle aérogare, un prévoit la construction d'un hôtel d'une capacité de 130 chambres. 

À lire | Saint-Jean-sur-Richelieu cède la gestion de son aéroport à NexDev

Ce partenariat permet donc à Porter d'étendre ses activités au Québec et se targue d'être désormais la «seule compagnie aérienne» à offrir des vols à partir de l'aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal et celui de Saint-Hubert, situé à Longueuil.

Le nouveau service aérien offrira des vols pancanadiens et les liaisons seront assurées par les appareils De Havilland Dash 8-400 de 78 places et Embraer E-195-E2 en comptant 132.

Le projet se traduira par la création de plus de 500 emplois permanents. 

D'autres compagnies aériennes pourront exploiter les nouvelles installations, dont Pascan Aviation, qui se spécialise dans les vols régionaux du Québec.

«Porter et Pascan ont l'intention d'établir un partenariat en partage de code qui facilitera le déplacement harmonieux des passagers entre leurs compagnies aériennes respectives», explique-t-on. 

Reste à voir comment la nouvelle sera reçue par les citoyens qui pourraient être confrontés, entre autres, à une augmentation du bruit près des installations. 

La mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, affirme avoir «entre les mains» un plan de développement qui répondra aux préoccupations de la population et qui assure «le respect de la qualité de vie» des citoyens et les objectifs environnementaux en vertu des «paramètres d'acceptabilité sociale» entérinés le 2 février dernier entre la Ville de Longueuil et l'aéroport.

Ainsi, aucun vol commercial ne pourra décoller de l'aéroport entre 23 h à 6 h dès le mois d'avril 2024. 

Un ajout injustifié de GES

Bien que la mairesse parle de consensus et que la ministre des Transports soutienne que tout le monde est emballé, cela n'a pas empêché une dizaine de manifestants de se pointer à l'entrée, pancartes à la main, pour dénoncer une décision qui, selon eux, ajoutera des avions dans le ciel.

«On veut qu'il y ait un moratoire pour être capable d'évaluer tout projet qui puisse se développer, pour voir ses impacts, bien sûr sonores, mais aussi ses impacts sanitaires, ses impacts climatiques», a affirmé leur représentant, Jacques Benoît, de l'organisme Urgence climatique Montérégie, qui fait partie de la Coalition Halte-Air Saint-Hubert.

Pour la Coalition, des avions qui font moins de bruit et qui polluent moins ne sont pas une solution. «Ce n'est pas en faisant plus d'aéroports, plus d'avions qu'on va réussir à endiguer la crise climatique et le réchauffement», a pesté M. Benoît.

«La pollution atmosphérique des gaz à effet de serre, ça c'est l'éléphant invisible dans la pièce et c'est celui qui est le plus dangereux. La seule chose qu'on pourrait avoir qui serait bon, ce seraient des avions qui n'ont aucune émission de GES. On va nous dire que c'est irréaliste, mais c'est vers ça qu'il faut qu'on s'en aille. Il faut qu'on sorte de ce réchauffement climatique là, sinon on va tous en crever», a-t-il conclu.

Avec des informations de Pierre Saint-Arnaud de la Presse canadienne.