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En mêlée de presse, le premier ministre François Legault a affirmé que la réforme du mode de scrutin n'était vraiment pas une priorité des citoyens.
Une «crise démocratique importante» est à prévoir en raison du système électoral «malade» au Québec et de l'hégémonie du gouvernement Legault.
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À quelques mois des élections d'octobre, le Parti québécois (PQ) et Québec solidaire (QS) ont ainsi dénoncé mardi le refus de la Coalition avenir Québec (CAQ) d'honorer son engagement de réformer le mode de scrutin.
Selon les sondages actuels, la Coalition avenir Québec (CAQ) pourrait friser les 40 % d'appuis et rafler une centaine des 125 sièges de la Chambre, en vertu du système actuel uninominal à un tour.
François Legault a plutôt plaidé que `notre démocratie est en santé au Québec', au vu des résultats de la récente élection complémentaire dans Marie-Victorin - qui a d'ailleurs consacré la victoire d'une 76e élue caquiste.
«Notre système démocratique, il est malade», a plaidé le porte-parole de Québec solidaire (QS), Gabriel Nadeau-Dubois, en point de presse au parlement.
«On peut avoir 40 % des votes, ça nous donne 80 % des sièges à l'Assemblée nationale, puis ça nous donne 100 % du pouvoir. Est-ce que c'est normal? N'importe qui qui a une tête sur les épaules répond non.»
Le porte-parole péquiste Pascal Bérubé a renchéri sur l'écart entre le nombre de votes obtenus et comment cela se traduit en proportion de députés en Chambre.
«On peut anticiper une crise démocratique importante au Québec, une distorsion, sans précédent, entre les intentions de vote réelles et la représentation à venir de la prochaine législature.»
Le député péquiste a brandi une photo datant de 2018: on voit François Legault, à l'époque chef de la deuxième opposition, signer l'entente où son parti s'engageait s'il prenait le pouvoir à déposer un projet de loi pour réformer le mode de scrutin, avec d'autres chefs qui prenaient le même engagement, notamment Jean-François Lisée à l'époque au PQ, et Gabriel Nadeau-Dubois de QS.
M. Legault a affirmé que la réforme du mode de scrutin n'était «vraiment pas la priorité» des citoyens.
«Il n'y a personne qui se bouscule dans les autobus pour changer le mode de scrutin, je ne sens pas d'appétit des Québécois, à part quelques personnes dans la bulle politique», a-t-il dit en mêlée de presse en après-midi.
Le gouvernement a bel et bien déposé un projet de loi qui incorporait un élément de proportionnalité régionale, mais a renoncé à le faire adopter.
Le Parti libéral, qui est contre la réforme du mode de scrutin, soutient toutefois qu'il aurait été sain de pouvoir mener ce débat.
Le député libéral Pierre Arcand s'est inquiété d'une «tendance lourde», soit la baisse constante du taux de participation aux élections.