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«Je vais vous le dire d'avance, je n’ai pas des bonnes nouvelles à vous annoncer, a lancé François Legault d'entrée de jeu. Les cas vont augmenter et les hospitalisations vont augmenter.»
Le premier ministre François Legault a confirmé ce que plusieurs redoutaient, jeudi. Les rassemblements prévus en vue du temps des Fêtes ne pourront pas se faire à 20 personnes, mais à 10, et ce, en raison de la hausse importante des cas de COVID-19 et de la présence d'Omicron au Québec.
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Voici toutes les nouvelles mesures mises en place par le gouvernement :
«Je vais vous le dire d'avance, je n’ai pas des bonnes nouvelles à vous annoncer, a lancé d’emblée le premier ministre. On a vu une explosion du nombre de cas. Les cas vont augmenter et les hospitalisations vont augmenter.»
Le premier ministre a affirmé que le Québec rapporte plus 3700 nouveaux cas de COVID-19 pour la journée de jeudi. Il s'agit d'un record dans la province depuis le début de la pandémie.
François Legault a tenu à expliquer aux Québécois pourquoi le gouvernement est revenu sur sa décision en vue du temps des Fêtes.
«Il faut dire la vérité aux Québécois. Depuis quelques jours, on a vu le nombre de cas presque doubler, a-t-il admis. Actuellement, il faut prendre ça au sérieux, la situation est critique. Ce n’est pas juste au Québec, c'est aussi le cas en Ontario et eu Europe. Et peut-être qu’on va mieux s’en sortir, car on est plus vacciné.»
De son côté, le ministre de la Santé, Christian Dubé, a prévenu qu’il faut éviter le plus de contacts possibles lors de cette période festive.
«Un party de Noël de dix personnes c’est encore possible, mais pas cinq partys de dix personnes», a-t-il expliqué.
M. Legault a affirmé que la troisième dose de vaccin est bel et bien efficace face au virus et que les Québécois pourront la recevoir dès les prochains mois.
«Actuellement, on vaccine les personnes de 60 ans et plus. C’est important d’aller chercher cette troisième dose.»
Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a annoncé que le gouvernement a d’ailleurs abaissé de six à trois mois l’intervalle entre la deuxième et troisième dose du vaccin.
Le personnel de la santé est également la priorité du gouvernement pour cette troisième dose.
«On a un réseau qui est déjà fragile, on a des travailleurs de la santé qui, depuis 21 mois, soignent les patients COVID-19. Ça s’accumule depuis presque deux ans.»
Legault a d'ailleurs demandé à la population québécoise de faire preuve de prudence.
«Le variant Omicron est très facile à attraper. Ne prenons pas de risque.»
«Le Québec a été l'un des endroits où les mesures ont été le plus sévères. On va continuer de le faire. S’il y a une chose qu’on a appris de cette crise, c’est qu’il faut être très humble et s’ajuster au fur et à mesure», a ajouté Legault.
Questionné à savoir s'il ferait les choses autrement, lui qui avait promis des rassemblements de 20 personnes à Noël, François Legault a voulu rectifier le tir.
«Je ne pense pas, qu’il y a quelques semaines, quelqu'un pouvait prédire qu'il y allait avoir 3700 cas au Québec, a répliqué le premier ministre. Il ne faut pas être orgueilleux, il faut être humble. Quand ça descend, il faut donner de l’espoir. Les décisions qu’on prend doivent être continuellement ajustées.»
Christian Dubé a fait valoir que la troisième dose de vaccin réduit le risque de contracter le virus, mais surtout le risque que celui-ci envoie son hôte à l'hôpital avec des complications plus sévères.
De nouvelles directives sont par ailleurs à prévoir dans les CHSLD et les résidences pour personnes âgées, mais le docteur Arruda ne craint pas une répétition de l'hécatombe vécue dans ces institutions lors de la première vague. «Cette fois, ils sont vaccinés», a-t-il fait valoir.
Des projections de l'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux (INESSS), rendues publiques jeudi, indiquent que selon un scénario établit le 15 décembre et tenant compte de données émanant de l'Afrique du Sud sur la propagation du variant Omicron, le nombre des hospitalisations pourrait croître de façon importante au cours des prochaines semaines.
Voici les nouvelles projections de l'INESSS pour les hospitalisations en date du 13 décembre (SANS la variable OMICRON) 🤨 et du 15 décembre (AVEC la variable OMICRON) 😶😶😶.
— Alain Vadeboncoeur (@Vadeboncoeur_Al) December 16, 2021
Bref, on va croiser les doigts pour que l'INESSS se trompe un peu, ce qui n'arrive pas souvent. 👇👇👇 pic.twitter.com/UXwy3510QP
«Selon ce scénario appliqué à notre contexte, la forte croissance du nombre de cas devrait se traduire par une augmentation marquée du nombre d'hospitalisations quotidiennes au cours des prochaines semaines et conséquemment du taux d'occupation des lits réguliers et de soins intensifs», écrit l'INESSS dans un communiqué.
Le ministre Dubé a d’ailleurs réagi aux projections de l’INESSS en affirmant, sur Twitter, que «selon ce scénario (…), la capacité hospitalière pourrait être atteinte à compter du 8 janvier».
@INESSS_Qc a publié un scénario basé sur des paramètres liés à omicron. Selon ce scénario appliqué à notre contexte, la ⬆️ des cas se traduirait par ⬆️ des hospit. La capacité hospit pourrait être atteinte à compter du 8 janv. Nous ferons le point à 18h.https://t.co/R88ud439Lv
— Christian Dubé (@cdube_sante) December 16, 2021