Passer au contenu principal
À voir:

Début du contenu principal.

Justice

Menaces envers Trudeau et Legault : la Couronne demande 20 mois de prison pour Germain Lemay

Un homme a été trouvé coupable de menaces envers les premiers ministres François Legault et Justin Trudeau.

Ces chefs d’accusation étaient liées à son arrestation du 27 septembre dernier, qui avait tourné au vinaigre.
Ces chefs d’accusation étaient liées à son arrestation du 27 septembre dernier, qui avait tourné au vinaigre.

Couronne et défense ne s’entendent pas sur la peine à imposer à Germain Lemay, cet homme de Hampden en Estrie qui a été trouvé coupable de menaces envers les premiers ministres François Legault et Justin Trudeau. 

La Couronne demande 20 mois de détention ferme, tandis que la défense a demandé une sentence de deux ans moins un jour à purger dans la collectivité.

Rappelons que Lemay, 31 ans, a aussi été trouvé coupable de braquage d’une arme à feu vers les policiers, lors de son arrestation en septembre dernier, de même que de port d’arme dans un dessein dangereux, au terme d’un procès. Il avait aussi plaidé coupable à quatre chefs de menaces et à un chef d’entreposage illégal d’armes à feu.

«On a des propos haineux, graves, qui encouragent la population à se révolter contre le gouvernement. […] Il y a plus de 200 vidéos, sur une période de deux mois», a rappelé la procureure de la Couronne au dossier, Me Geneviève Crépeau. Elle a retenu plusieurs facteurs aggravants pour suggérer cette peine, dont la nature et la répétition des propos haineux de même que le ton utilisé par l’accusé.

«Subjectivement, ici, les crimes sont graves.»
Me Geneviève Crépeau, pour la Couronne

«Les victimes sont nombreuses, a souligné la procureure. Les agents de la CNESST. Le bâtiment où ils travaillent où ils sont supposés être en sécurité. François Legault, le premier ministre du Québec. Justin Trudeau, le premier ministre du Canada. Tout policier qui se présenterait chez lui», a-t-elle poursuivi. Elle a aussi retenu des facteurs atténuants, comme l’absence d’antécédents judiciaires et le fait que Lemay soit un actif pour la société.

En revanche, pour l’avocat de Lemay, Me Didier Pietropaolo, «ce n’est pas parce [Germain Lemay] vit une vie un peu excentrique qu’on doit l’exclure de la possibilité d’avoir du sursis. Je pense que ça devrait être essentiel, parce que son moyen de survie est de travailler», a-t-il plaidé. Il demande donc une peine de 2 ans moins un jour d’emprisonnement à purger dans la collectivité.

À VOIR | Braquage d'une arme à feu: Germain Lemay déclaré coupable

 

«Il désire entreprendre tout ce qui est possible en lien avec la gestion de la colère», a souligné son avocat, rappelant que Lemay était sans antécédents judiciaires et avait vécu une «enfance difficile.»

La juge Claire Desgens rendra sa décision le 3 mai prochain.