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«La situation est critique.»
Le Québec s'expose à des représailles s'il cesse d'importer des déchets dangereux des États-Unis, a laissé entendre mercredi le gouvernement caquiste.
La ministre des Ressources naturelles, Maïté Blanchette Vézina, a ainsi justifié la volonté du gouvernement caquiste d'agrandir un dépotoir de déchets dangereux à Blainville, malgré la controverse.
«La situation est critique», a-t-elle plaidé en mêlée de presse.
Elle a souligné que le Québec exporte quatre fois plus de déchets dangereux qu'il n'en importe.
À la période de questions, la députée Christine Labrie, de Québec solidaire, a demandé au gouvernement caquiste de refuser d'importer les déchets dangereux en provenance des États-Unis.
Refuser les déchets provenant de l'étranger équivaut à s'exposer à un blocage de nos exportations de déchets, donc à les traiter ici même, a laissé entendre Mme Blanchette Vézina.
«Si je prenais l'idée d'un collègue en face qui nous dit qu'il faudrait cesser d'importer certains des déchets qui sont importés dans le site, ça voudrait dire qu'on aurait quatre fois plus de déchets que ce qui est actuellement la situation pour le Québec, et je n'ai toujours pas d'autre solution.»
Elle devrait déposer jeudi un projet de loi pour forcer la Ville de Blainville à vendre un terrain à l'entreprise américaine Stablex.
Cette entreprise exploite déjà un centre de traitement de déchets industriels inorganiques dans cette municipalité et elle veut l'agrandir sur un territoire où se trouvent des milieux humides.
Le gouvernement possède un terrain adjacent, mais cette solution a été écartée.
Tous les scénarios ont été évalués et l'expropriation du terrain de Blainville s'avère être le meilleur, a assuré la ministre.
«On a retourné toutes les pierres dans ce dossier», a-t-elle conclu.
Selon des données du Journal de Montréal, entre 2018 et 2022, l'entreprise Stablex aurait reçu 385 761 tonnes de déchets dangereux en provenance des États-Unis.