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Politique

Manifestation du Front commun à Québec pour réclamer le maintien des primes

Le Front commun veut accentuer la pression pour que Québec convienne de la nécessité de prolonger ces primes qui représenteraient «des milliers de dollars annuellement pour des milliers de personnes en santé, dans les services sociaux et en éducation.»

Manifestation dans le cadre du pépôt des revendications à Québec le 28 octobre 2022.
Manifestation dans le cadre du pépôt des revendications à Québec le 28 octobre 2022.
/ Noovo Info

Environ 70 représentantes et représentants du Front commun - CNS, CSQ, FTQ et APTS - ont manifesté à Québec lundi matin, devant les bureaux du Conseil du trésor sur Grande-Allée Est, pour réclamer le maintien des primes alors que des négociations avec le gouvernement du Québec ont toujours lieu pour le renouvellement des conventions collectives.

Il s'agit, entre autres, de la prime de rétention pour le titre d'emploi de psychologue, la prime relative à certains titres d'emploi d'ouvriers spécialisés, la prime d'attraction et de rétention pour le personnel en soins infirmiers et cardiorespiratoires détentrice d’un poste à temps complet sur un quart de soir, de nuit ou en rotation, la prime des secrétaires médicales ou le montant forfaitaire pour les personnes salariées œuvrant auprès de la clientèle présentant des troubles graves du comportement (TGC) ou oeuvrant auprès d’une clientèle en centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD).

Les membres du Front commun soutiennent qu'à ce jour, les parties se trouvent toujours dans l'impasse quant au maintien de ces primes.

Le Front commun veut accentuer la pression pour que le gouvernement convienne de la nécessité de prolonger ces primes qui représenteraient selon les syndicats «des milliers de dollars annuellement pour des milliers de personnes dans les milieux de la santé, des services sociaux et de l’éducation».

«C’est tellement contre-productif d’attendre à la toute dernière minute et, surtout, inutile. Une autre vieille stratégie de négo alors que notre monde compte là-dessus pour payer les factures. C’est plus qu’ordinaire!»
- Les membres du Front commun

Le gouvernement a fait un pas en ce sens en annonçant lundi matin à la FIQ - qui ne fait pas partie du Front commun- que trois primes concernant ses membres qui devaient prendre fin le 30 septembre seraient prolongées jusqu'à la mi-octobre. Le sursis touche des primes de soir, de nuit et de jour.

Le Front commun déplore par ailleurs le message envoyé à la présidente du Conseil du trésor qui affirme que le gouvernement offre entre 11,5 et 13% en hausses salariales.

«C’est faux. Ce qu’il y a sur la table, c’est 9 % sur 5 ans, point. Et ça, ce n’est même pas une base de négociation. Alors, les voir utiliser nos primes comme levier de négo, c’est juste inacceptable!», réaffirme les représentants du Front commun  via un communiqué acheminé aux médias..

En négociation pour le renouvellement des conventions collectives, les 420 000 travailleuses et travailleurs représentés par le Front commun revendiquent notamment des améliorations à leurs conditions de travail, un rattrapage salarial et une protection contre l'inflation.

La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a affirmé qu'«il est normal, dans une négo, que les syndicats utilisent des moyens de pression comme aujourd'hui. C'est leur choix.» 

Le Front commun a récemment entamé des votes en assemblées générales et demande à ses membres un mandat de grève pouvant aller jusqu'à la grève générale illimitée. Les premiers votes de grève tenus au sein des syndicats du front commun du secteur public laissent d'ailleurs voir un appui non équivoque en faveur d'un débrayage.

La presque totalité des votes qui ont été enregistrés durant cette première semaine d'assemblées, et dont La Presse canadienne a pu prendre connaissance, dépassent les 90 % d'appui à la grève. Tous ne sont toutefois pas publics encore.

Des assemblées générales des syndiqués doivent ainsi se tenir jusqu'à la mi-octobre.

Samedi, des milliers de personnes ont défilé dans les rues de Montréal à l'occasion de la manifestation organisée par le front commun intersyndical du secteur public.

Avant la marche, la présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel, s'est dite prête à poursuivre les discussions, mais a estimé qu'«on doit absolument organiser le travail dans nos écoles et nos hôpitaux d'une façon plus efficace».

Autres manifestations

La Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), qui représente 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires et autres professionnelles en soins, a tenu une «marche pour le réseau de la santé» de dimanche 9h à lundi 10h30.

Et tôt lundi matin, la Fédération autonome de l'enseignement (FAE), qui ne fait pas partie du front commun, et qui représente des enseignants des niveaux primaire et secondaire, a déroulé une banderole à l'édifice de la Fédération des centres de services scolaires, l'association qui regroupe les employeurs.

Avec des informations de La Presse canadienne.