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Et les équipes de services publics envoyées pour réparer les lignes de transport et les tuyaux brisés se retrouvent la plupart du temps au milieu des bombardements.
Même si les troupes russes avancent très lentement dans l'est de l'Ukraine, leurs attaques détruisent les infrastructures qui alimentent la population en eau, en électricité et en gaz dans des villes entières. Les équipes de services publics envoyées pour réparer les lignes de transport et les tuyaux brisés se retrouvent la plupart du temps au milieu des bombardements.
Elles arrivent parfois à un endroit seulement pour être forcées de battre en retraite à cause des combats, soulignent des fonctionnaires. Certains villages sont impossibles à atteindre.
«C'est dangereux, car nous pouvons entendre les obus siffler au-dessus de nous», a déclaré Sergii Marokhine, ingénieur des systèmes d'eau dans la ville de Bakhmout, qui a récemment été bombardée plus fréquemment alors que les forces russes poursuivaient leur offensive dans la région de Donetsk dans le Donbass.
Les bombardements de la veille avaient endommagé des conduites d'eau dans un village voisin ainsi qu'à Bakhmout, où son équipe et lui venaient d'effectuer des réparations. Il y avait des dommages aux conduites d'eau dans des villages voisins à réparer ainsi qu'un tuyau d'égout.
Même les jours tranquilles, il y a des travaux d'entretien réguliers à faire.
«Les gens vont toujours travailler pendant la guerre», a-t-il affirmé en haussant les épaules.
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À certains endroits durement touchés, les gens ont été forcés de s'en remettre à des fours extérieurs de fortune et à des poêles construits en briques et en pierres.
«Aujourd'hui, la moitié de la ville est privée d'eau. L'autre moitié de la ville s'alimente de l'eau de puits de forage», a confirmé mercredi Alexander Marchenko, chef adjoint de l'administration militaire de Bakhmout. Un barrage au nord a été détruit, asséchant le canal qui passe devant Bakhmout, a-t-il précisé.
La ville a un approvisionnement en eau de secours, mais les lignes électriques tombées ont perturbé le pompage de l'eau. Les ingénieurs espéraient réparer les dommages s'il était sécuritaire de le faire.
«Malheureusement, la ville est bombardée tous les jours», a affirmé M. Marchenko pendant que des obus de mortier passaient au-dessus sa tête, l'incitant à se mettre à l'abri.
Le tir de mortier a fait un bruit sourd dans le nord de la ville, d'où une fumée noire s'échappait.
«Il n'y a pas de gaz, pas d'électricité, pas d'eau!», a pour sa part déploré Viktor Paramonov dans la ville de Bakhmout alors qu'il s'apprêtait à cuisiner sur un poêle de fortune à ciel ouvert.
Une usine de matériaux de construction située à proximité a été détruite dans un bombardement quelques jours plus tôt. À la mi-mai, l'immeuble voisin a été frappé, et une partie s'est effondrée.
Plus au nord, à Sloviansk, une génératrice alimentait une partie de l'hôtel de ville après que le courant eut été coupé à cause de lignes à haute tension qui se sont effondrées juste à l'est. L'approvisionnement en eau a également été interrompu.
«Les équipes de réparation doivent se rendre dans les zones d'opérations de combat, ce qui est dangereux», a reconnu Vadym Lyakh, chef de l'administration militaire de Sloviansk.
Les autorités municipales ont fourni de l'eau des réservoirs aux 30 000 habitants qui sont restés à Sloviansk, une ville de 100 000 habitants avant-guerre, a-t-il souligné.
Derrière une série d'immeubles d'habitation envahis d'éclats d'obus d'une récente roquette, les résidents ont rempli d'eau des bouteilles de plastique à partir d'une vieille pompe jaune située dans la rue.
Un homme âgé a souligné, en soupirant, la difficulté à actionner cette pompe et sa lenteur.
Certaines femmes doivent attendre qu'un homme passe et actionne le levier, a-t-il dit, alors qu'il se fabriquait une petite poêle en métal pour cuisiner à l'extérieur.