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International

Les autorités serbes nient toute attaque illégale contre des manifestants pacifiques

Au moins 100 000 personnes se sont rassemblées à Belgrade samedi pour un rassemblement de masse.

Des policiers anti-émeute montent la garde au bord d'une rue lors d'un important rassemblement anti-corruption mené par des étudiants à Belgrade, en Serbie, le samedi 15 mars 2025.
Des policiers anti-émeute montent la garde au bord d'une rue lors d'un important rassemblement anti-corruption mené par des étudiants à Belgrade, en Serbie, le samedi 15 mars 2025.

Source

Associated Press
Associated Press

Les autorités serbes ont nié dimanche que les forces de sécurité aient utilisé une arme sonique de type militaire pour disperser et effrayer les manifestants lors d'un immense rassemblement antigouvernemental dans la capitale.

Des représentants de l'opposition et des groupes serbes de défense des droits de l'homme ont affirmé que cette arme acoustique, largement interdite et émettant un faisceau ciblé pour neutraliser temporairement les personnes, avait été utilisée lors de la manifestation de samedi. Ils ont annoncé qu'ils porteraient plainte devant la Cour européenne des droits de l'homme et les tribunaux nationaux contre les commanditaires de l'attaque.

La Serbie n'a pas nié posséder cet appareil acoustique dans son arsenal.

 

Au moins 100 000 personnes se sont rassemblées à Belgrade samedi pour un rassemblement de masse considéré comme l'aboutissement de plusieurs mois de protestations contre le président populiste serbe Aleksandar Vucic et son gouvernement.

Ce rassemblement s'inscrivait dans le cadre d'un mouvement national de lutte contre la corruption, déclenché après l'effondrement d'un auvent en béton dans une gare du nord de la Serbie en novembre, faisant 15 morts.

Des pétards sont allumés lors d'un grand rassemblement contre le président populiste Aleksandar Vucic et son gouvernement, dans le centre de Belgrade, en Serbie, le 15 mars 2025.
Des pétards sont allumés lors d'un grand rassemblement contre le président populiste Aleksandar Vucic et son gouvernement, dans le centre de Belgrade, en Serbie, le 15 mars 2025.

Les manifestations quasi quotidiennes déclenchées en réaction à la tragédie ont ébranlé le pouvoir de M. Vucic, établi depuis dix ans, en Serbie. Nombreux sont ceux qui imputent l'accident à la corruption généralisée du gouvernement, à la négligence et au non-respect des règles de sécurité des chantiers, exigeant des comptes pour les victimes.

Des images du rassemblement montrent des personnes observant 15 minutes de silence en mémoire de la catastrophe de la gare lorsqu'un sifflement soudain a déclenché la panique et une brève bousculade.

Un photographe de l'Associated Press présent sur place a indiqué que les gens se sont mis à se mettre à l'abri, laissant le centre-ville presque vide, tandis que les manifestants commençaient à se bousculer.

Les personnes exposées à l'arme ressentent de vives douleurs aux oreilles, une désorientation et un état de panique, selon les experts militaires. Une exposition prolongée peut provoquer des ruptures du tympan et des lésions auditives irréversibles.

Le Centre de Belgrade pour la politique de sécurité, une organisation non gouvernementale, a condamné «l'utilisation illégale et inhumaine d'armes interdites, telles que des dispositifs acoustiques, contre des manifestants pacifiques».

La police serbe et le ministère de la Défense ont nié l'utilisation de cette arme illégale.

Le président serbe a exhorté dimanche les autorités judiciaires à réagir aux informations selon lesquelles des canons soniques auraient été utilisés pendant les manifestations, a rapporté la chaîne publique RTS.

«Je demande au ministère de la Justice et au parquet de réagir, soit de poursuivre ceux qui ont utilisé ces armes, et nous savons qu'ils ne l'ont pas fait, mais nous allons vérifier, a déclaré M. Vucic. Qu'il y ait des poursuites, mais il faudrait aussi poursuivre ceux qui ont rendu public un mensonge aussi notoire.»

L'hôpital d'urgence de Belgrade a démenti les informations selon lesquelles de nombreuses personnes auraient demandé de l'aide après l'incident et a appelé à des poursuites judiciaires contre ceux qui «diffusent de fausses informations».

Source

Associated Press
Associated Press