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Société

Le personnel de soutien scolaire ne l'a pas facile, selon un nouveau sondage

Les résultats d'un sondage laissent entrevoir un recrutement difficile pour cette main-d'oeuvre.

Le recrutement de personnel de soutien en milieu scolaire n'est pas une mince tâche. 

Un sondage dévoilé aujourd'hui par la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) ne viendra en rien faciliter l'attraction de la main-d'oeuvre.

Sans surprise, les résultats de ce coup de sonde sur la réalité de ces travailleurs dans trois centres de services scolaires de la Montérégie sont loin d'être positifs.

Surchargé, épuisé et victime de violence, le personnel de soutien scolaire veut quitter en grand nombre.

Le président du Syndicat du personnel de soutien des Hautes-Rivières, Jacques Lanciault, n'est pas surpris des données de l'enquête.

Néanmoins, il demeure positif.

«Au niveau de la violence physique et psychologique dans les écoles, ça ne me surprend pas. C’est un phénomène qui s’est accentué depuis la pandémie. Quant à la surcharge de travail, lorsqu’on dit que le personnel de soutien ne prend pas de pause, ne prend pas d’heure de dîner, c’est flagrant. Moi, ça fait 25 ans que je suis au syndicat et je n’ai jamais vu autant de démissions que cette année. Ce fut, notamment, le cas pour de nombreux membres oeuvrant dans les services de garde. C’est décourageant, oui et non, je pense qu’on a un défi à relever.»
- Jacques Lanciault, président du Syndicat du personnel de soutien des Hautes-Rivières 

Le leader syndical croit que si tous s’y mettent, il y a des solutions à mettre de l’avant. Il souligne qu’à l’école spécialisée Marie-Rivier de Saint-Jean-sur-Richelieu, où un problème de violence règnait, un projet mis de l’avant par le personnel de soutien, et salué par la CNESST, a permis de renverser cette tendance.

Résultats de sondage

Voici les résultats du sondage effectué auprès de 352 membres (sur un total de 1300 dont 850 employés réguliers) du personnel de soutien au Centre de services scolaires des Hautes-Rivières:

•             66 % jugent que leur travail est épuisant émotionnellement ;

•             44 % ont subi de la violence psychologique de la part d’élèves ;

•             39 % ont subi de la violence physique de la part d’élèves ;

•             39 % ont envisagé de quitter leur emploi ;

•             37 % des salarié-es ayant moins de 10 ans de service ont pensé quitter leur emploi ;

•             63 % ont effectué du temps supplémentaire pour réaliser leurs tâches ;

•             68 % doivent travailler pendant leur pause pour réaliser l’ensemble de leurs tâches ;

•             Les ratios d’enfants par éducatrice au service de garde ne sont pas réduits pour tenir compte des enfants d’âge préscolaire et des enfants ayant des besoins particuliers.

Voici les résultats obtenus auprès des répondants du Centre de services scolaires de Sorel-Tracy:

•             58 % jugent que leur travail est épuisant émotionnellement ;

•             41 % affirment avoir vécu de la violence psychologique de la part d’élèves ;

•             33 % affirment avoir vécu de la violence physique de la part d’élèves ;

•             49 % ont envisagé de quitter leur emploi ;

•             46 % des salarié-es y travaillant depuis moins de 10 ans ont pensé quitter leur emploi ;

•             23 % ont envisagé de devancer leur retraite ;

•             64 % travaillent durant leur pause pour réaliser l’ensemble de leurs tâches ;

•             Les ratios en services de garde ne sont pas réduits pour tenir compte des enfants d’âge préscolaire ou ayant des besoins particuliers.

Finalement, voici les résultats des sondés au Centre de services scolaires de la Vallée-des-Tisserands :

•             64 % jugent que leur travail est épuisant émotionnellement ;

•             45 % ont subi de la violence psychologique de la part d’élèves ;

•             44 % ont subi de la violence physique de la part d’élèves ;

•             42 % ont envisagé de quitter leur emploi ;

•             31 % des salarié-es ayant moins de 10 ans de service ont pensé quitter leur emploi ;

•             56 % font du temps supplémentaire pour réaliser l’ensemble de leurs tâches ;

•             69 % doivent travailler pendant leur pause pour réaliser l’ensemble de leurs tâches ;

•             Les ratios d’enfants par éducatrice au service de garde ne sont pas réduits pour tenir compte des enfants d’âge préscolaire et des enfants ayant des besoins particuliers.