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Le milieu de la construction est-il encore macho en 2024?
«C'est un endroit très viril, très masculin, où c'est un petit peu difficile d'affirmer qui on est.»
Un usager du réseau social Reddit a lancé un grand débat sur la plateforme en demandant c’était comment d'être homosexuel dans le domaine de la construction. Lui-même l'étant et considérant une carrière dans ce secteur, l’homme se demandait si ses appréhensions face à ce milieu étaient fondées.
Dans les centaines de commentaires que la publication a générés, certains parlent de l’évolution des mentalités dans le milieu ces derniers temps, tandis que d’autres parlent des difficultés qui sont toujours présentes.
Pour savoir ce qu’il en est, nous sommes allés à la rencontre de Nicolas Wegel, le copropriétaire de EAC Construction, qui est lui-même un homosexuel assumé qui oeuvre dans le domaine de la construction.
«On ne va pas se le cacher, la construction reste un milieu de ce qu'on appelle un peu: la masculinité toxique. C'est un endroit très viril, très masculin, où c'est un petit peu difficile d'affirmer qui on est.»
C’est pourquoi il trouve important que son entreprise fasse la promotion de la diversité et de l’inclusion de la communauté LGBTQ+.
«On a décidé d'afficher nos couleurs il y a six ans, mais six ans plus tard, d'après la Chambre de commerce LGBT du Canada, on est toujours et encore la seule entreprise ouvertement pro-LGBT et inclusive dans tout le Canada en construction», regrette-t-il.
Même s'il y a eu des avancées dans les dernières années, les femmes sont elles aussi toujours sous-représentées dans les métiers de la construction. Si un nombre historique de femmes a travaillé sur les chantiers de construction en 2023, elles ne représentent encore que 4% de la main-d'œuvre au Québec.