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Les municipalités ont un rôle déterminant dans la lutte aux changements climatiques, selon lui
Alors qu'on a battu des records de chaleur ce week-end à certains endroit dans la province, la COP27, cette conférence internationale des Nations Unies qui traite des changements climatiques, s'est ouverte en Égypte. Parmi les quelque 35 000 participants, le Québec compte dans sa délégation le maire de Varennes, Martin Damphousse.
Celui qui porte aussi le chapeau de vice-président de l'Union des municipalités du Québec (UMQ) s'est envolé pour Charm el-Cheikh avec plusieurs objectifs alors que la planète s'apprête à franchir le cap des 8 milliards d'habitants et que l'environnement s'ajoute aux autres crises que l'on vit.
«Les impacts dévastateurs du réchauffement se multiplient et on n'a jamais autant parlé des catastrophes. On n'a qu'à penser à l'ouragan Fiona qui a ravagé les Îles de la Madeleine, les tornades, les inondations ou les canicules de cet été. On va aller voir quelles sont les meilleurs façons de s'adapter à ces changements climatiques et en même temps comment, collectivement, on doit réduire nos émissions de GES. Sinon, jouer un rôle d'influence important auprès des deux paliers de gouvernements qui seront présents aussi.» - Martin Damphousse, maire de Varennes
L'objectif est de limiter le réchauffement à 1,5 degrés Celsius par rapport à l'ère pré-industrielle si les émissions de gaz à effet de serre (GES) sont baissés de 45% d'ici 2030. C'est du moins l'objectif de l'accord de Paris. Mais les cibles, qui n'ont pas été atteintes par plusieurs, ont été revisées lors de la réunion de Glasgow, en Écosse, l'an dernier.
Même si les engagements des États signataires étaient respectés, les experts de l'ONU entrevoient plutôt un réchauffement de 2,5 degrés, au mieux, d'ici la fin de siècle.
Voyez le reportage de Fanny Lachance-Paquette sur ce sujet au bulletin Noovo Le Fil 17:
D'éventuelles annonces seront donc déterminantes. Pour M. Damphousse, les gouvernements de proximités que sont les municipalités ont un rôle essentiel.
«On est un des beaux modèles pour, entre autres, l'électrification des transports avec l'installations des bornes de rechange, les luminaires au DEL et toutes les autres initiatives. Quand on parle de changements, ça concerne l'érosion des berges qui s'accélère, des problèmes d'inondation, de chaleur extrême, de tornades qu'on ne voyait pas avant. Il faut être capable d'adapter nos infrastructures souterraines pour palier ces phénomènes qui sont de plus en plus fréquents. On sait aujourd'hui, avec des études à l'appui, qu'un dollar investi va nous faire sauver 15$ si on n'intervient pas en amont. » - Martin Damphousse, maire de Varennes
D'ailleurs, la question du financement des dommages causés par le réchauffement climatique a été ajoutée à l'agenda officiel pour la première fois.
Quelque 2 000 conférences seront présentées toute la semaine.
On note deux grands absents lors de ce rassemblement mondial, soit le président américain Joe Biden, retenu aux Étas-Unis en raison des élections de mi-mandat, et son homologue chinois, Xi Jinping, pourtant à la tête d'un des pays qui émet le plus de GES.