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International

Le Kremlin dément les propos de Trump sur les prix du pétrole et la guerre en Ukraine

«Le conflit ne dépend pas des prix du pétrole.»

Le président russe Vladimir Poutine assiste à une réunion du cabinet par vidéoconférence à la résidence d'État de Novo-Ogaryovo à l'extérieur de Moscou, en Russie, le jeudi 23 janvier 2025.
Le président russe Vladimir Poutine assiste à une réunion du cabinet par vidéoconférence à la résidence d'État de Novo-Ogaryovo à l'extérieur de Moscou, en Russie, le jeudi 23 janvier 2025.

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Associated Press
Associated Press

Le Kremlin a assuré vendredi qu'un règlement en Ukraine ne pourrait pas être facilité par une baisse des prix mondiaux du pétrole, comme l'a suggéré le président américain Donald Trump.

S'exprimant par vidéo depuis la Maison-Blanche au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, M. Trump a déclaré jeudi que l'alliance OPEP+ des pays exportateurs de pétrole partageait la responsabilité du conflit de près de trois ans en Ukraine, car elle a maintenu les prix du pétrole trop élevés.

 

«Si le prix baissait, la guerre russo-ukrainienne prendrait fin immédiatement», a tranché M. Trump. Les ventes d'énergie constituent une grande partie des revenus de la Russie.

Interrogé sur les commentaires du président Trump, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a fait valoir le point de vue de Moscou selon lequel le conflit ukrainien avait été déclenché par le refus de l'Occident de prendre en compte les intérêts de sécurité russes.

«Le conflit ne dépend pas des prix du pétrole», a assuré M. Peskov lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes.

«Le conflit se poursuit en raison de la menace pour la sécurité nationale de la Russie, de la menace pour les Russes vivant sur ces territoires et du refus des Américains et des Européens d’écouter les préoccupations sécuritaires de la Russie. Ce n’est pas lié aux prix du pétrole.»

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Il a déclaré que le président russe Vladimir Poutine restait prêt à entrer en contact avec M. Trump.

Les commentaires de M Peskov font écho aux déclarations du président Poutine, selon lesquelles il avait dû envoyer des troupes en Ukraine en février 2022 pour repousser une menace pour la sécurité de la Russie résultant du projet d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et pour protéger les russophones qui y vivent.

L’Ukraine et l’Occident ont dénoncé l’action de Moscou comme un acte d’agression non provoqué.

L'Ukraine n'est pas prête, selon le Kremlin

Le président Trump a aussi affirmé que le président ukrainien Volodymyr Zelensky était prêt à conclure un accord de paix, mais le porte-parole du président russe n'y croit pas, rappelant la décision antérieure du dirigeant ukrainien d’exclure toute négociation avec Moscou.

«Zelensky ne peut pas être prêt pour un accord», a soutenu M. Peskov, ajoutant que «pour parvenir à un règlement, il est nécessaire de mener des pourparlers, et que Zelensky s'est interdit de tenir des pourparlers par son propre décret».

Mercredi, Donald Trump a menacé d'imposer de lourdes taxes, des tarifs douaniers et des sanctions à la Russie si un accord n'est pas trouvé pour mettre fin à la guerre en Ukraine.

M. Peskov a dit que le Kremlin suivait de près les déclarations du président Trump et a noté qu'il avait imposé une série de sanctions au cours de son premier mandat. Il a déclaré que Moscou «restait prêt à un dialogue égal, à un dialogue mutuellement respectueux».

«Ce dialogue a eu lieu entre les deux présidents pendant la première présidence de Trump. Et nous attendons des signaux que nous n'avons pas encore reçus», a déclaré M. Peskov.

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Associated Press
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