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Bouazzi ne considère plus que «l’Assemblée nationale et ses membres sont racistes».
La controverse sur les propos d'Haroun Bouazzi ne s’essouffle pas. Le député solidaire a toutefois présenté ses excuses dans une publication sur X, mardi.
M. Bouazzi, qui a fait état de racisme allégué à l’Assemblée nationale, a été rabroué par les deux porte-parole de Québec solidaire (QS) et les trois autres partis déposaient le même jour chacun leur motion pour dénoncer ses propos.
Voyez le compte-rendu de Jean-François Poudrier dans la vidéo ci-haut.
Maintenant, il dit qu'il «ne considère pas que l’Assemblée nationale et ses membres sont racistes et qu’il ne s’agit pas de la position du parti».
En cette journée qui s’annonce difficile pour l’aile parlementaire de Québec solidaire, je souhaite prendre le temps de dire certaines choses importantes. Tout d’abord, je réaffirme mon engagement à travailler aux côtés de mes collègues du caucus solidaire, au service de notre…
— Haroun Bouazzi (@HarounBouazzi) November 19, 2024
M. Bouazzi a écrit ce message après un caucus d'urgence avec ses collègues solidaires qui s'est tenu mardi matin à l'Assemblée nationale. À la sortie de cette rencontre, aucun député solidaire n'a fait de commentaire malgré les questions des journalistes. Les visages étaient cependant longs et les mines basses.
La motion de la Coalition avenir Québec (CAQ) réclamait notamment que M. Bouazzi retire ses propos et s'excuse auprès de tous les membres de l'Assemblée nationale, «qui ont été visés par ses accusations de racisme».
Celle du Parti québécois (PQ) vise à ce que les élus affirment qu’aucun des membres de l’Assemblée nationale «n’est motivé par le racisme et la construction négative ou inférieure de “l’Autre” et dénonce fortement tout propos en ce sens».
Enfin, la motion du Parti libéral du Québec (PLQ) demande que le parlement du Québec «se dissocie de toute déclaration suggérant que cette Assemblée et ses membres sont racistes».
À VOIR | Propos controversés: Québec solidaire «en veut énormément» à Haroun Bouazzi
Mardi matin, la collègue de M. Bouazzi, la députée Christine Labrie, s’est fait demander si M. Bouazzi devait rester au caucus.
«Haroun va prendre ses propres décisions, a-t-elle répondu. Ce que je peux vous dire, c'est que ses propos me rendent extrêmement mal à l'aise, je ne les partage pas.»
Haroun Bouazzi est au centre d'une controverse en raison des propos qu'il a tenus au gala de la Fondation Club Avenir, au début du mois. C'est le Journal de Québec, la semaine dernière, qui les a fait éclater au grand jour.
«Dieu sait que je vois ça à l’Assemblée nationale tous les jours, la construction de cet Autre, de cet Autre qui est maghrébin, qui est musulman, qui est noir, qui est autochtone, et de sa culture qui, par définition, serait dangereuse ou inférieure», avait-il alors déclaré.
Dimanche dernier, les délégués de QS qui étaient réunis en congrès se sont montrés divisés: 11 associations de circonscription, avec le Réseau militant intersyndical et la Commission nationale des femmes, ont appuyé publiquement les propos de M. Bouazzi.
Les délégués ont finalement adopté une résolution d'urgence mi-figue mi-raisin pour tenter de mettre fin à la controverse.
Cette motion dénonce «l'instrumentalisation injustifiée dont sont régulièrement victimes les personnes immigrantes», tout en maintenant n'avoir jamais soutenu que «l'Assemblée nationale et ses membres sont racistes».
À l'issue de ce vote, le co-porte-parole de QS, Gabriel Nadeau-Dubois, avait dit estimer que le dossier était clos.