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On estime qu'une première dose de rappel «devrait» être proposée à tous les adultes de 18 à 49 ans au moins six mois après l'administration d'une deuxième dose.
Alors qu'une sixième vague de COVID-19 déferle au pays, le Comité consultatif national sur l'immunisation (CCNI) renforce d'un cran sa position sur la dose de rappel, aussi appelée «troisième dose», et recommande désormais `fortement' aux adultes de 18 à 49 ans de la recevoir.
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«Une dose de rappel fait passer l'efficacité du vaccin contre de telles conséquences (graves) à plus de 90 %», a insisté lundi Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada.
Mme Tam a souligné que deux doses de vaccin contre la COVID-19 protègent moins bien contre le sous-variant BA.2 d'Omicron que contre les précédents et qu'une dose de rappel offre une meilleure protection «même si vous avez été infecté».
Dans un communiqué transmis mardi, le CCNI explique avoir pris en compte des données supplémentaires sur la durée de la protection des deux premières doses, l'innocuité et l'efficacité réelle d'une dose de rappel et l'évolution de la situation épidémiologique au pays.
En conséquence, le groupe d'experts estime qu'une première dose de rappel «devrait» être proposée à tous les adultes de 18 à 49 ans au moins six mois après l'administration d'une deuxième dose.
Les adolescents de 12 à 17 ans qui sont susceptibles de présenter un risque élevé de conséquences sévères de la COVID-19, dont ceux qui sont immunodéprimés, de même que ceux qui résident dans des milieux de vie collectifs, qui font partie de communautés «racialisées ou marginalisées» touchées de manière «disproportionnée» par le virus font l'objet de la même recommandation.
Le CCNI estime qu'une dose de rappel est recommandée, mais pas fortement, pour les autres adolescents.
En décembre, il avait recommandé fortement la dose de rappel pour les 50 ans et plus.
Selon un bilan du 3 avril, 57,1 % des adultes canadiens et 60,7 % des adultes québécois avaient reçu une dose de rappel.
Le CCNI recommande que la deuxième dose de rappel, ou quatrième dose, soit rapidement déployée. Ceux qui en bénéficieraient le plus devraient y avoir la priorité, notamment les résidants de foyers pour personnes âgées et de congrégations, ainsi que les personnes âgées de 80 ans et plus qui vivent dans la communauté.
Le CCNI recommande également fortement la quatrième dose (considérée comme la deuxième dose de rappel) pour les personnes âgées de 70 à 79 ans.
En ce moment, seuls les vaccins de Pfizer et de Moderna contre la COVID-19 sont approuvés pour une première dose de rappel chez les 18 ans et plus.
Malgré qu'elle estime que c'est «de la sémantique», la santé publique fédérale affirme désormais que le Canada est dans une sixième vague étant donné que le nombre de cas de COVID-19 est en augmentation «partout» au pays, a confirmé la Dre Tam.
«En ce moment, partout à travers le Canada, peu importe où vous êtes, il est très probable que le variant d'Omicron, le BA.2, se propage assez largement dans votre communauté», a-t-elle indiqué.
Cette augmentation de la transmission (qui a suivi l'assouplissement des mesures de santé publique) s'observe dans plusieurs indicateurs: le nombre moyen de cas quotidiens, la positivité des tests de laboratoire, et les échantillons d'eaux usées.
Selon la Dre Tam, la surveillance des eaux usées est un outil «très intéressant, innovant et important» qui est complémentaire aux tests PCR et autres outils. Ottawa vise d'ailleurs à faire passer de 60 % à 80 % la population couverte par ce suivi et vise à rendre les données plus accessibles à la population.
La Dre Tam estime que les citoyens devraient porter le masque, que la province où ils se trouvent le «recommande ou pas».
«D'autres dans votre communauté courent davantage de risques face au virus et de porter un masque et vous faire vacciner les aidera», a-t-elle soutenu.
La Dre Tam a toutefois refusé de recommander aux autorités de santé publique des provinces de réintroduire cette mesure.
D'ailleurs, alors que le week-end de Pâques approche, la Dre Tam y est allée d'un plaidoyer en ce sens, notant au passage que «toutes les religions font la promotion de la compassion et la protection d'autrui et de la communauté».