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Une entente avec le gouvernement des É.-U. et Lockheed Martin/Pratt & Whitney comprend l’achat de 88 engins afin de remplacer les CF-18 vieillissants, par des chasseurs F-35 et le soutien, l’équipement et les services connexes avec ces appareils.
Le Canada a conclu une entente afin d’offrir une mise à jour sur les plans de l’armée visant à remplacer sa flotte vieillissante d’avions de chasse.
Cette entente avec le gouvernement des États-Unis et Lockheed Martin/Pratt & Whitney comprend l’achat de 88 avions de chasse, afin de remplacer les CF-18 vieillissants, par des chasseurs F-35 et le soutien, l’équipement et les services connexes avec ces appareils. Le contrat est d’une valeur de 19 milliars de dollars.
Il s’agit du plus important investissement dans l’Aviation royale canadienne des 30 dernières années.
«Il s’agit du chasseur le plus avancé sur le marché, et ce, au meilleur prix» , a rapporté la ministre de la Défense nationale, Anita Anand, en conférence de presse. La ministre a également justifié cette entente en faisant référence aux obligations du Canada envers l’OTAN dans un contexte où les tensions à l’internationale sont croissantes.
Puisque le Canada est l'un des huit pays partenaires qui contribuent depuis 1997 aux coûts de développement du F-35, il paiera finalement le même prix unitaire que les États-Unis - environ 85 millions $ US par avion ( 114 millions de dollars canadiens) -, ont précisé les responsables.
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En décembre 2022, au Texas, un chasseur F-35 a été impliqué dans un accident, selon l’Associated Press.
Le producteur, Lockheed Martin, a confirmé la tenue d’une enquête sur cet incident dans lequel l’avion s’est écrasé sur la piste d’atterrissage d’une base militaire à Forth Worth.
Le pilote a réussi à s’éjecter de l’appareil à temps. Une vidéo montrant la scène a circulé sur les réseaux sociaux à la suite de l’incident.
#Breaking New much clearer video, courtesy Kitt Wilder, of STOL variant F35 B model landing JRB Fort Worth, and pilot ejects. Condition of pilot still unknown. @CBSDFW pic.twitter.com/BeERIeyhtO
— Doug Dunbar (@cbs11doug) December 15, 2022
La ministre Anand a préféré ne pas commenter sur cette affaire avant d’obtenir les résultats de cette enquête.
Les experts soutiennent depuis longtemps que des mises à niveau de la flotte d’avions de combat et de son infrastructure associée sont nécessaires compte tenu de l’état de l’équipement et des installations actuels de l’armée de l’air.
Les quatre premiers appareils seront livrés en 2026. La pleine capacité opérationnelle de la flotte devrait être atteinte entre 2032 et 2034.
Le gouvernement du Canada estime que l’acquisition et le soutien de ces nouveaux chasseurs «ont le potentiel de contribuer au produit intérieur brut du Canada à la hauteur de 425 millions de dollars» annuellement en plus de créer 3300 emplois sur une période de 25 ans, selon le document d’information fourni à Noovo Info.
De plus, le gouvernement s’attend à ce que plusieurs opportunités économiques en lien avec l’entretien de la flotte soient créées au cours des prochaines années.
Le gouvernement conservateur de Stephen Harper s'était d'abord engagé en 2010 à acheter 65 F-35, sans appel d'offres. Mais des inquiétudes concernant le coût et les capacités du chasseur furtif ont finalement poussé le gouvernement à revenir à la planche à dessin pour remplacer les CF-18.
Puis, pendant la campagne électorale de 2015, les libéraux ont promis de ne pas acheter le F-35, mais plutôt de lancer un appel d'offres. Une fois élus, les libéraux ont ensuite prévu d'acheter sans appel d'offres 18 Super Hornet de Boeing, à titre de mesure «transitoire» en attendant la fin du processus d'acquisition global.
Certains ont alors remis en question ce plan: ils craignaient que les libéraux essaient de trouver un moyen de lier les mains du gouvernement canadien envers le Super Hornet de Boeing sans s'exposer à une contestation judiciaire de Lockheed Martin ou de tout autre constructeur.
Mais le gouvernement de Justin Trudeau a subitement annulé ce plan lorsque Boeing a lancé un litige commercial avec la société aérospatiale montréalaise Bombardier sur d'autres avions. Ottawa a ensuite lancé le processus d'appel d'offres actuel en juillet 2019; le Super Hornet de Boeing et le F-35 de Lockheed Martin ont été autorisés à concourir.
Interrogée sur le changement d'avis des libéraux sur le F-35, la ministre Anand a expliqué lundi que «l'avion avait mûri» et que «plusieurs de nos alliés, huit pays en particulier, l'utilisent».
En attendant ce dénouement, le gouvernement canadien a été obligé de dépenser des centaines de millions de dollars supplémentaires sur la flotte de CF-18 pour la maintenir en vol jusqu'à ce qu'un remplaçant soit choisi et livré. Dans neuf ans, en 2032, les CF-18 auront 50 ans.
Avec des informations de Lee Berthiaume de la Presse canadienne.