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Le regroupement étudiant responsable de la manifestation a jugé que l'UQAM avait répondu à leurs demandes.
Le campement propalestinien érigé sur le terrain de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) sera démantelé, au plus tard le 6 juin prochain. Le regroupement étudiant responsable de la manifestation a jugé que l'UQAM avait répondu à leurs demandes.
Depuis la mi-mai, les manifestants campaient dans la cour du Complexe des sciences, emboîtant le pas à d'autres rassemblements similaires qui ont eu lieu sur des campus ailleurs au Canada et aux États-Unis.
Les participants du campement exigeaient que l'UQAM rompe ses liens avec les institutions israéliennes et révèle l'étendue de ces relations.
Ainsi, l’Université populaire Al-Aqsa de l’UQAM (UPA-UQAM) s'est réjouie jeudi que le Conseil d'administration de l'UQAM ait adopté «un boycottage académique à l’égard des universités israéliennes».
Si le rectorat refuse d’utiliser le terme «boycott académique», il n'en demeure pas moins que le résultat est «significatif» pour les manifestants.
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En outre, la résolution du CA prévoit que l’UQAM veille à ce «qu’aucune de ses ententes académiques actuelles et futures, dont celles avec des universités israéliennes, n’entre en conflit avec le respect du droit international.»
Également, les membres du conseil d'administration de l'UQAM ont adopté à l'unanimité une résolution dans laquelle l'université appelle à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza.
Et cette «victoire historique» devrait être perçu comme «un message clair aux administrations des autres universités», qui comme McGill, ont aussi assisté à l'apparition de campement propalestine.
La porte-parole Leila Khaled a indiqué que «cette victoire politique doit servir de tremplin pour aller plus loin dans les revendications de l'UPA». Entre autres revendications, les militants «exigent» que le gouvernement du Québec «prenne acte du génocide en cours et coupe ses liens avec l'État israélien, en commençant par abolir urgemment le Bureau du Québec à Tel-Aviv».
Le campement devrait donc disparaitre au courant des prochains jours.
Une injonction avait par ailleurs ordonné aux manifestants d'apporter des changements à leur installation pour assurer la sécurité de tout un chacun. On avait exigé de libérer un espace avec les bâtiments et de retirer les objets qui bloquent les fenêtres et les caméras de surveillance.
Lors d'une assemblée spéciale tenue mercredi, les membres du conseil d’administration de l’UQAM ont adopté à l'unanimité une résolution dans laquelle l'université appelle à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza.
L'université s'engage aussi à «veiller à ce qu’aucune de ses ententes académiques actuelles et futures, dont celles avec des universités israéliennes, n’entre en conflit» avec certains principes, dont la volonté d'œuvrer en démontrant un engagement ferme envers la paix et le respect du droit humanitaire international.
La résolution, qui a été proposée par le recteur de l'UQAM, Stéphane Pallage, demande également à la Fondation de l’UQAM de s’assurer de n’avoir aucun investissement direct dans des fonds ou compagnies qui profitent de l’armement.
Lors d'une conférence de presse organisée jeudi au campement de l'UQAM, l'étudiant Niall Clapham Ricardo, qui est également porte-parole de l'organisation Voix juives indépendantes de Montréal, a indiqué que ce qui se passait à l'UQAM «envoyait un message clair» aux autres universités.
«Au Québec, au Canada, on n'acceptera pas le génocide. Donc le message aujourd'hui, c'est à McGill, à l'UdeM, à l'Université de Sherbrooke, à l'Université Laval, à toutes les universités québécoises, à toutes les universités canadiennes. Vous pouvez le faire», a indiqué le militant.
Dans un communiqué publié en fin de journée, l'UQAM a pour sa part affirmé que la déclaration de son conseil d'administration «s'inscrit dans le droit fil des valeurs de l'UQAM et témoigne avec éloquence du fait que l'UQAM est un lieu de débats et qu'elle est une université avant-gardiste».
Selon le recteur Stéphane Pallage, «l'UQAM est et demeure un lieu d'échanges et de réflexion. Je suis fier que le dialogue ait pu être maintenu avec les personnes présentes dans le campement depuis l'installation de celui-ci le 12 mai dernier. Dès aujourd'hui et dans les prochains jours, nous établirons ensemble les prochaines étapes devant mener au démantèlement complet du campement.»
Avec des informations de la Presse canadienne