Plus de 90 morts au cours des dernières 48 heures à Gaza, selon les Palestiniens

Quinze personnes ont été tuées dans la nuit, dont des femmes et des enfants, certains se trouvant dans une zone humanitaire désignée, selon le personnel hospitalier.

Au moins 11 personnes ont été tuées à Khan Younès, dans le sud du pays, dont plusieurs se réfugiaient sous une tente dans le secteur de Mwasi, où vivent des centaines de milliers de personnes déplacées, a indiqué un employé de l'hôpital. Israël a désigné ce secteur comme zone humanitaire.

Quatre autres personnes ont été tuées lors de frappes distinctes dans la ville de Rafah, dont une mère et sa fille, d'après l'hôpital européen, où les corps ont été transportés.

Israël s'est engagé à intensifier ses attaques à travers la bande de Gaza et à occuper de vastes «zones de sécurité» à l'intérieur de la bande. Depuis six semaines, Israël impose également un blocus dans la bande de Gaza, interdisant l'entrée de nourriture et d'autres biens.

Les organisations humanitaires ont tiré la sonnette d'alarme cette semaine en déclarant que des milliers d'enfants souffraient de malnutrition et que la plupart des gens mangeaient à peine un repas par jour en raison de l'épuisement des stocks, selon les Nations unies.

La Dre Hanan Balkhy, directrice régionale de l'Organisation mondiale de la santé pour la Méditerranée orientale, a exhorté samedi le nouvel ambassadeur des États-Unis en Israël, Mike Huckabee, à faire pression sur le pays pour qu'il lève le blocus de la bande de Gaza afin que des médicaments et d'autres aides puissent entrer dans la bande.

«Je souhaiterais qu'il se rende sur place pour voir la situation de ses propres yeux», a-t-elle déclaré.

Lors de sa première apparition en tant qu'ambassadeur vendredi, M. Huckabee s'est rendu au Mur occidental, le lieu de prière juif le plus sacré de la vieille ville de Jérusalem. Il a inséré une prière dans le mur, qu'il a dit avoir été écrite à la main par le président américain Donald Trump. M. Huckabee a souligné que tout était mis en œuvre pour ramener à la maison les derniers otages détenus par le Hamas.

La guerre a commencé lorsque des militants dirigés par le Hamas ont attaqué le sud d'Israël le 7 octobre 2023, tuant environ 1200 personnes, principalement des civils, et en enlevant 251. La plupart des otages ont depuis été libérés dans le cadre d'accords de cessez-le-feu ou d'autres accords.

L'offensive israélienne a depuis tué plus de 51 000 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza, qui ne fait pas de distinction entre civils et combattants. La guerre a détruit de vastes zones de la bande de Gaza et la plupart de ses capacités de production alimentaire. Elle a déplacé environ 90 % de la population, des centaines de milliers de personnes vivant dans des camps de tentes et des bâtiments bombardés.