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Le ministre des Finances Eric Girard a déposé mardi le budget provincial pour l’année 2023-2024. Le gouvernement caquiste tient sa promesse de réduire le fardeau fiscal des Québécois et garde le cap vers le retour à l’équilibre budgétaire d’ici 4 ans.
Le ministre des Finances Eric Girard a déposé mardi le budget provincial pour l’année 2023-2024. Le gouvernement caquiste tient sa promesse de réduire le fardeau fiscal des Québécois et garde le cap vers le retour à l’équilibre budgétaire d’ici quatre ans.
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S’il concède que 2023 sera «une année économique difficile», le ministre Girard ne prévoit pas de récession au Québec au cours de cet exercice financier.
Le déficit pour l’année financière 2022-2023 devrait s’établir à 5,0 milliards $, après versement au Fonds des générations. Il s’agit d’une baisse par rapport à la prévision de 6,5 milliards $ faite en mars 2022. Le gouvernement prévoit ensuite un déficit de 4,0 milliards $ pour l’année 2023-2024, puis des réductions graduelles de 1 milliard $ par année jusqu’à l’atteinte de l’équilibre budgétaire en 2027-2028.
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Or, le ministère des Finances a quand même élaboré deux scénarios alternatifs de prévisions économiques, l'un prévoyant une récession et l'autre, une croissance plus forte que prévu.
«Si une détérioration de la situation économique devait survenir, le recours à la provision pour éventualités intégrée au cadre financier éviterait de reporter le retour à l'équilibre budgétaire», peut-on lire dans le budget.
«À l'inverse, une amélioration de la situation économique pourrait réduire les déficits prévus, voire permettre un retour à l'équilibre budgétaire avant 2027-2028», précise-t-on.
Voyez le récapitulatif de Simon Bourassa dans la vidéo qui accompagne ce texte.
Les dépenses de programmes augmentent de 1,5 % par rapport à l’année précédente, pour atteindre 110,3 milliards $. La part du lion va à la santé, qui accapare 52 milliards $, en hausse de 3,8 %. L’éducation représente le deuxième poste budgétaire en importance, à 17,5 milliards $, en hausse de 3,9 %.
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En santé, le gouvernement prévoit consacrer plus de 2,2 milliards $ pour «adapter le secteur (…) aux réalités postpandémie», notamment en pérennisant les centres de vaccination et de dépistage déjà en place. Des investissements de 710 millions $ sont aussi prévus pour ouvrir de nouvelles cliniques d’accès à la première ligne et ajouter des infirmières praticiennes spécialisées.
Québec prévoit également 60 millions $ sur deux ans pour la création de l’agence Santé Québec, qui sera chargée de la gestion du réseau. De plus, 125 millions $ sur cinq ans serviront à offrir un accès gratuit à la vaccination contre le zona.
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Dans la foulée de plusieurs drames survenus à Amqui et Laval au cours des dernières semaines, le premier ministre Legault a promis d’améliorer l’accès aux soins et services en santé mentale. Le budget Girard prévoit une somme de 139,3 millions de dollars sur cinq ans pour y parvenir.
Cette somme inclut une bonification du financement des centres de crise offrant des services psychosociaux de l’ordre de 25 millions de dollars sur cinq ans.
Une somme équivalente est destinée à l’accompagnement psychologique des nouveaux parents.
Le gouvernement Legault investit 200 millions de dollars de plus d’ici 2027- 2028 pour rénover et entretenir les écoles de la province. Ces sommes s’ajoutent aux 267 millions de dollars qui avaient été consentis l’an dernier.
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Dans le contexte de pénurie de main-d’œuvre, on souhaite également rendre la formation professionnelle plus attrayante. Le gouvernement investit 200 millions de dollars pour moderniser les centres de formation professionnelle et pour offrir des bourses dans des programmes d’études convoités.
La bonification temporaire des frais de subsistance du Programme d’aide financière aux études, mise en place pour aider les étudiants à faire face à l’inflation, devient permanente. Les étudiants verront toutefois les intérêts recommencer à s’accumuler sur leurs prêts étudiants, après avoir bénéficié d’un congé d’intérêt pendant la pandémie.
Face à la crise du logement, Québec investit 650 millions de dollars sur six ans pour compléter 5250 logements sociaux et abordables.
La part du Crédit d’impôt pour solidarité destinée au logement est également bonifiée à compter de juillet 2023. La mesure, au coût de 291,7 millions de dollars sur cinq ans, touchera 1,8 million de Québécois. Une personne seule recevra 78$ de plus.
Le gouvernement consacrera 722 millions $ supplémentaires sur une période de six ans pour les réseaux et infrastructures de transport, dont 400 millions $ pour la relance du transport collectif et 200 millions $ pour appuyer les municipalités dans l'entretien et l'amélioration de leur réseau local.
Voyez le récapitulatif de Simon Bourassa au bulletin Noovo Le Fil 17
Avec des informations de la Presse canadienne