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Politique

L'ancien premier ministre Stephen Harper s'en prend au bilan économique de Carney

Harper formule ces attaques dans une lettre jointe à un courriel de collecte de fonds du Parti conservateur.

L'ancien premier ministre Stephen Harper prononce le discours d'ouverture d'une conférence le mercredi 22 mars 2023 à Ottawa. M. Harper s'en prend ces jours-ci au bilan économique du candidat à la direction du Parti libéral Mark Carney. LA PRESSE CANADIENNE/Adrian Wyld
L'ancien premier ministre Stephen Harper prononce le discours d'ouverture d'une conférence le mercredi 22 mars 2023 à Ottawa. M. Harper s'en prend ces jours-ci au bilan économique du candidat à la direction du Parti libéral Mark Carney. LA PRESSE CANADIENNE/Adrian Wyld

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La Presse canadienne
La Presse canadienne

L'ancien premier ministre Stephen Harper s'en prend au bilan économique du candidat à la direction du Parti libéral du Canada Mark Carney. 

L'ancien premier ministre Stephen Harper s'en prend au candidat libéral Mark Carney, favori à la direction du parti, pour son bilan économique quelques jours avant que le parti ne se réunisse pour choisir son prochain chef.

Dans sa tentative de remporter la direction du Parti libéral, Mark Carney a fait campagne sur son bilan économique en tant que gouverneur de la Banque du Canada, puis de la Banque d'Angleterre.

Le site internet de sa campagne indique qu'il «a guidé le Canada à travers l'une des périodes économiques les plus turbulentes de l'histoire moderne, protégeant les emplois et contribuant à faire en sorte que le Canada en sorte plus fort».

Dans un courriel de collecte de fonds du Parti conservateur envoyé lundi, l'ancien premier ministre Harper a accusé Mark Carney de s'attribuer à tort le mérite d'avoir sorti l'économie canadienne de la crise financière mondiale il y a plus de 15 ans.

Bien que M. Harper ait nommé M. Carney à la tête de la Banque du Canada au début de la crise financière de 2008, il affirme que c'est le ministre des Finances de l'époque, Jim Flaherty, qui a pris les «décisions difficiles». 

Il soutient que M. Carney n'a pas d'expérience dans la gestion quotidienne de l'économie canadienne et affirme que l'homme qu'il a nommé à la tête de la banque centrale s'est «trompé sur tous les grands enjeux». 

Dans une déclaration envoyée à La Presse Canadienne, un porte-parole de la campagne de M. Carney a affirmé que l'attaque de M. Harper était une tentative de sauver les chances électorales du chef conservateur Pierre Poilievre lors des élections fédérales qui devraient suivre la campagne à la direction du Parti libéral. 

«En 2025, M. Harper est appelé à sauver Pierre Poilievre d'une baisse historique de popularité, mais aucune révision de l'histoire ne peut effacer le bilan éprouvé de M. Carney en matière de leadership économique», a déclaré la campagne de M. Carney dans un courriel. 

À VOIR AUSSI | Une erreur de français de Mark Carney fait réagir

Changement de discours pour Stephen Harper

Les récents commentaires de Stephen Harper à l'égard de M. Carney sont très différents des éloges qu'il avait faits en 2012, lorsque M. Carney quittait la banque centrale pour occuper le poste de chef de la Banque d'Angleterre. 

Dans un communiqué de presse publié à l'époque, M. Harper a soutenu que M. Carney avait fait un «travail admirable» pour remplir le mandat de la Banque du Canada pendant une période d'incertitude économique et qu'il avait été un «partenaire précieux» dans les efforts du gouvernement pour stabiliser l'économie après la récession.

M. Flaherty, décédé en 2014, a également salué le travail de Mark Carney.

Chisholm Pothier, directeur des communications de M. Flaherty pendant la crise financière, a déclaré dans un message sur le réseau X, que si MM. Flaherty et Harper ont fait preuve de leadership politique, M.Carney a joué un «rôle important» dans la réponse à la crise par le biais de la politique monétaire.

«Essayer d'effacer cela pour des raisons partisanes est, eh bien, plus que honteux», a-t-il déclaré en réponse à un message de l'épouse de M. Poilievre, Anaida Poilievre, selon lequel Mark Carney «revendiquait l'héritage» de M. Flaherty.

Lorsque la bulle immobilière américaine a éclaté en 2008 et que les banques du monde entier ont été confrontées à un effondrement imminent, M. Carney n'était en poste que depuis quelques mois comme gouverneur de la Banque du Canada. Il a abaissé les taux d'intérêt à des niveaux historiquement bas pour l'époque et a pris des mesures pour garantir que les banques canadiennes disposent de suffisamment de liquidités pour maintenir leurs opérations.

À l'époque, divers commentateurs ont salué les actions de M. Carney, qui, avec les mesures prises par le gouvernement Harper et le système financier canadien étroitement réglementé, ont contribué à protéger le Canada du pire de la crise financière mondiale.

M. Carney a été nommé l'une des 100 personnes les plus influentes du magazine Time en 2010 pour ses efforts.

L'attaque de M. Harper survient moins d'une semaine avant la réunion du Parti libéral à Ottawa le 9 mars pour choisir son nouveau chef.

M. Carney a levé plus de fonds que ses rivaux à la direction : l'ancienne ministre des Finances Chrystia Freeland, l'ancienne leader du gouvernement à la Chambre Karina Gould et l'ancien député libéral et homme d'affaires québécois Frank Baylis.

Le Parti conservateur a été durement écorché dans les sondages fédéraux au cours des semaines qui ont suivi l'annonce de la démission du premier ministre Justin Trudeau.

Les menaces répétées du président américain Donald Trump d'imposer des droits de douane élevés et ses commentaires sur la transformation du Canada en État américain ont également déplacé l'attention politique ces dernières semaines.

L'équipe de campagne de Mark Carney a déclaré dans un communiqué lundi que «les Canadiens savent que Pierre Poilievre et son équipe n'ont aucune expérience ni aucun plan pour protéger notre économie, et aucune capacité à tenir tête à Donald Trump en cas de crise nationale».

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