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Le chef du Service de sécurité incendie de West Kelowna, Jason Brolund, n'a pas mâché ses mots: le feu a été «exponentiellement pire» que prévu.
Le premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, a déclaré l'état d'urgence dans toute la province en réponse aux incendies de forêt «sans précédent» qui ont forcé l'évacuation de milliers de personnes supplémentaires au cours de la dernière heure.
L'incendie de forêt qui a ravagé plusieurs bâtiments de West Kelowna, en Colombie-Britannique, a continué de sévir vendredi. Selon le chef des pompiers de la ville, combattre ce feu équivaut à «100 ans de lutte contre les incendies».
M. Eby a souligné que la situation a «évolué et s'est détériorée» assez rapidement.
La ministre de la Gestion des urgences, Bowinn Ma, a indiqué que le nombre de personnes faisant l'objet d'un avis d'évacuation est passé de 4500 à 15 000 en l'espace d'une heure en Colombie-Britannique. De plus, 20 000 autres personnes doivent être prêtes à partir de chez elles rapidement si elles en reçoivent l'ordre.
La ministre Ma a expliqué qu'un état d'urgence permet à la province d'obliger la coopération dans la lutte contre les incendies de «partenaires réticents», bien que la coopération ait été excellente jusqu'à présent.
Le chef du Service de sécurité incendie de West Kelowna, Jason Brolund, n'a pas mâché ses mots: le feu a été «exponentiellement pire» que prévu.
Vendredi, les avis d'évacuations ont même été étendus jusqu'à l'autre côté du lac Okanagan, atteignant la ville de Kelowna.
Selon le service de lutte contre les incendies de la Colombie-Britannique, les brasiers ont connu une croissance «extrême» jeudi et vendredi en raison du passage d'un système météorologique qui s'est accompagné de vents violents et d'éclairs.
Selon le service de lutte contre les incendies de la Colombie-Britannique, les brasiers ont connu une croissance «extrême» jeudi et vendredi en raison du passage d'un système météorologique qui s'est accompagné de vents violents et d'éclairs.
À West Kelowna, la police et les pompiers faisaient vendredi du porte-à-porte pour demander aux gens qui vivent dans plus de 2500 propriétés de partir au plus vite, puisque les collines entourant leur communauté commençaient à s'enflammer.
Lors d'un point de presse, M. Brolund a révélé que certains premiers intervenants se sont retrouvés piégés par les flammes en voulant aller sauver des personnes qui avaient décidé de rester chez elles même si le feu de McDougall Creek se rapprochait rapidement de la communauté.
Selon lui, il s'agit du «pire cauchemar» pour un pompier.
«Nous avons dû prendre certains risques pour sauver des vies la nuit dernière. On ne devrait pas avoir à faire ça», a-t-il tranché.
M. Brolund a ajouté que quelques personnes qui avaient sauté à l'eau «en dernier recours» pour échapper aux flammes avaient pu être sauvées.
Pour l'instant, aucun décès n'a été rapporté, a confirmé le président du district régional de Central Okanagan, Loyal Woodridge.
Toujours lors du point de presse, M. Brolund a rappelé que la lutte contre l'incendie n'était pas terminée et a prévenu que les habitants seraient confrontés à une autre «nuit effrayante» vendredi.
Selon les prévisions, les conditions devraient être encore pires que celles qui ont attisé l'incendie jeudi.
De passage à Edmonton pour faire le point sur les feux qui sévissent aussi dans les Territoires du Nord-Ouest, le premier ministre Justin Trudeau a pris quelques instants pour faire le point sur les «moments épouvantables» que vivent les gens de Kelowna et West Kelowna.
«On est là pour coordonner avec le gouvernement de la Colombie-Britannique, on va être là pour appuyer les gens et j'espère que tout le monde va faire tout son possible pour rester en sécurité et pour veiller sur son voisin», a-t-il dit, rappelant que la saison 2023 des incendies est sans égal d'un bout à l'autre du pays.
Le campus de l'Université de la Colombie-Britannique Okanagan à Kelowna a reçu l'ordre d'évacuer vendredi après-midi, alors qu'un incendie de forêt a empiété sur certaines parties de la ville de plus de 150 000 habitants.
Ce nouvel incendie pourrait avoir été déclenché par des braises volantes de l'incendie de West Kelowna.
Le dépotoir de Kelowna a été fermé à la circulation non commerciale, tandis que le palais de justice de la ville a été fermé vendredi après-midi.
Le service de lutte contre les incendies de la Colombie-Britannique a indiqué que l'incendie de McDougall Creek avait atteint une superficie de 68 kilomètres carrés vendredi, comparativement 11 kilomètres carrés jeudi après-midi.
M. Brolund a avoué que la nuit de jeudi à vendredi a probablement été la plus difficile de sa carrière.
«Nous nous sommes battus pour protéger notre communauté. C'était comme 100 ans de lutte contre les incendies combinés en une nuit», a-t-il illustré.
Même si M. Brolund a parlé de la «nuit» la plus difficile de sa carrière, il aurait presque pu parler de la «journée» la plus difficile de sa carrière, tant les flammes illuminaient le ciel.
Malgré les heures qui se sont écoulées depuis la période cruciale du combat, les autorités ne pouvaient toujours pas confirmer le nombre de maisons qui ont été détruites, puisque des incendies étaient toujours actifs dans le secteur.
«Il y a eu un nombre important de structures détruites, a déploré M. Brolund. Il faut qu'on arrête cet incendie pour ne pas qu'il continue d'avancer. Ensuite, nous ferons le décompte. Il y a encore des maisons qui brûlent en ce moment même.»
Sur les 382 incendies actifs à travers la province, 159 n'étaient pas maîtrisés et plus d'une dizaine étaient considérés comme très visibles ou menaçants pour une communauté.
Voyez le récapitulatif d'Étienne Fortin-Gauthier au bulletin Noovo Le Fil 17: