Début du contenu principal.
Actuellement, seuls 27% des Québécois seraient pour un retour du passeport vaccinal, selon une étude.
Alors que la septième vague de COVID-19 frappe la province, 50% des Québécois sont favorables au retour de certaines mesures sanitaires comme le port du masque, selon la dernière étude de l'Institut Angus Reid (ARI).
Ceci est une traduction de CTV News Montreal.
Toutefois, l'appui du public face aux mesures liées à la COVID-19 s'effrite au Québec et ailleurs au Canada.
Jusqu'à 89% des Québécois étaient favorables au retour du port du masque en novembre 2020. En février 2022, ce pourcentage a baissé à 70%.
À lire également:
Quant aux passeports vaccinaux, près des trois quarts des répondants au Québec (73 %) étaient favorables à la mise en place de ce système en septembre 2021. Actuellement, seuls 27% des Québécois appuieraient cette mesure, qui a été retirée le 12 mars dernier.
«Je pense que les gens sont fatigués, les gens sont frustrés», a déclaré le Dr Christopher Labos, un cardiologue montréalais diplômé en épidémiologie.
«Je pense que les gens veulent ignorer le problème, mais le problème avec ça, c'est qu'ignorer le problème ne le fait pas disparaître.»
Il est difficile pour le public de s'adapter à des mesures de santé à long terme, comme celui de porter le masque dans les espaces intérieurs bondés, a expliqué le Dr Labos, car il faut généralement du temps pour s'habituer à de nouvelles règles et normes sociales.
Il a comparé les mesures liées à COVID-19 à l'interdiction de fumer à l'intérieur, au port de la ceinture de sécurité dans les voitures et au port du casque à vélo. Des mesures dont la mise en œuvre «prend des années et nécessite un effort soutenu».
Le sondage de l'ARI montre également que 55% des Québécois estiment que le premier ministre François Legault a fait un «très bon» ou «bon» travail quant à la gestion de la pandémie. En revanche, 36% des répondants ont affirmé le contraire.
Au plus fort de la pandémie, les Montréalais ont connu deux phases de couvre-feu s'étendant sur plus de 150 jours, ainsi que des fermetures qui ont particulièrement touché des secteurs économiques, tels que le commerce de détail et l'hôtellerie. Puis, le directeur national de santé publique du Québec, le Dr Luc Boileau, a déclaré au début du mois de mars qu'il fallait «apprendre à vivre avec le virus».
Vivre avec le virus ne signifie pas l'ignorer, a prévenu le Dr Labos. En plus de suivre les gestes barrières pour limiter la transmission du virus dans les endroits publics et intérieurs, le médecin a suggéré une autre solution à long terme pour la COVID-19.
«Nous devons améliorer l'infrastructure pour purifier l'air. Nous avons des filtres HEPA, nous avons les moyens d'améliorer la ventilation dans les espaces intérieurs, a-t-il déclaré. Si nous voulons arrêter d'avoir des épidémies de COVID-19 et de grippe, nous devons commencer à nettoyer notre air.»
Le Dr Labos estime que la qualité de l'air devrait avoir la même priorité que la qualité de l'eau, car l'amélioration de cette dernière a déjà permis de prévenir des épidémies de choléra. Toutefois, la mise en œuvre de cette solution «ne peut pas se faire du jour au lendemain», a-t-il avancé, ajoutant que les doses de rappel et le port du masque restent essentiels pour éviter de contracter la COVID longue.
Alors que toutes les provinces ont abandonné leur obligation de porter le masque au cours des derniers mois, seuls 16% des Canadiens ont déclaré qu'ils en portaient toujours un à l'intérieur en présence d'autres personnes dans des lieux publics, comme les épiceries et les banques.
Par ailleurs, un tiers des Canadiens (34%) ont déclaré n'avoir jamais porté de masque en juillet.
Alors que le sous-variant d'Omicron BA.5 continue de se propager, le Québec a signalé, jeudi, 20 nouveaux décès liés à la COVID-19 et 53 nouvelles hospitalisations.
-Un texte de Bogdan Lytvynenko-
À VOIR | «Un virus qui a appris à vivre avec nous»: les explications du Dr Luc Boileau