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Après avoir revu ses demandes à la baisse, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) amorce lundi sa troisième séquence de grève des professionnelles en soins, grève qui s'échelonnera jusqu'à jeudi.
Après avoir revu ses demandes à la baisse, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) amorce lundi sa troisième séquence de grève des professionnelles en soins, grève qui s'échelonnera jusqu'à jeudi.
La FIQ croit toujours possible d'en arriver à une entente d'ici la fin de l'année pour le renouvellement des conventions collectives. Elle se dit prête à négocier même durant la période des Fêtes s'il le faut.
Au cours d'un point de presse lundi matin, la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé, Julie Bouchard, a soutenu qu'il est toujours possible d'en arriver à une entente d'ici le 31 décembre, bien qu'elle affirme du même souffle qu'il reste «encore beaucoup d'embûches».
Elle a cité quelques-unes de ces «embûches», comme l'aménagement du temps de travail et les heures supplémentaires qui pourraient être payées au taux simple lorsqu'une infirmière travaille durant 16 heures consécutives.
Pour que la FIQ parvienne à une entente avec le gouvernement du Québec d'ici la fin de l'année, toutefois, «il faut pas juste être en négociation de façon intensive, il faut être en blitz», a insisté la dirigeante syndicale.
La FIQ compte plus de 80 000 membres infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques œuvrant dans les établissements de santé aux quatre coins du Québec.
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) a soumis une contre-offre au gouvernement, a confirmé l’organisation dimanche.
La FIQ a modifié sa demande d’augmentation salariale à 20% sur une période de quatre ans. Plus précisément, cette modification comprend un ajustement de 14% sur quatre ans, en plus d’un rattrapage de 6% pour l’année 2022, pour un total de 20%.
La fédération demandait auparavant une augmentation de 24% sur trois ans.
Du côté du Front commun, les travailleuses et travailleurs du secteur public du domaine de la santé et des services sociaux en sont à leur quatrième journée de grève lundi sur un total de sept jours consécutifs.
Dimanche, le Front commun dénonçait «les reculs que le gouvernement veut implanter dans les conditions de travail.»
«Le mantra gouvernemental sur la flexibilité et la souplesse cache mal une volonté de contrôler davantage le travail du personnel essoufflé du réseau», affirmaient les syndicats dans un communiqué acheminé aux médias.
Le Front commun s'oppose à ce que le gouvernement du Québec puisse «à sa guise» déplacer le personnel dans plusieurs services et sites et qu'il puisse imposer des horaires «avec plusieurs quarts de travail.»
«Actuellement, le personnel quitte le réseau par les portes et les fenêtres. En attaquant le peu de stabilité qui demeure dans les conditions de travail, le gouvernement pèse sur l'accélérateur pour entrer dans le mur. Il faut faire tout à fait l'inverse», a lancé dimanche Réjean Leclerc, président de la FSSS-CSN, Jessica Goldschleger, première vice-présidente de la FP-CSN, Josée Fréchette, première vice-présidente de l'APTS, Isabelle Dumaine, présidente de la FSQ-CSQ, Sylvie Nelson, présidente du SQEES-FTQ et Maxime Ste-Marie, président du Conseil provincial des affaires sociales (CPAS-SCFP).
Si aucune entente n'est conclue, le Front commun déclenchera une grève générale illimitée en janvier.
Par ailleurs, un grand syndicat du privé, celui des Métallos, affilié à la FTQ, a annoncé lundi matin qu'il faisait un don d'une valeur de 100 000 $ pour venir en aide à des grévistes du front commun et de la FAE.
Le don sera fait sous forme de cartes cadeaux «pour soutenir les familles plus affectées à l'approche du temps des Fêtes», a fait savoir le syndicat.
Les Métallos sont affiliés à la FTQ, qui fait partie du front commun intersyndical du secteur public. Le mois dernier, plusieurs syndicats du privé affiliés à la FTQ avaient publiquement soutenu la cause des grévistes du secteur public.
Avec des informations de La Presse canadienne.