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De nombreux changements au sein de la société d'État.
La direction de Santé Québec sera réduite d'au moins 20%: la société d'État a procédé à une importante réduction du nombre de cadres au sein de son organisation en plus d'abolir le poste de vice-président exécutif aux opérations et à la transformation, qui était jusqu'à tout récemment occupé par Frédéric Abergel, remercié au début du mois de mars.
«L'abolition de la vice-présidence exécutive - Opérations et transformation permettra de réduire le nombre de paliers de gestion et le nombre de cadres de 20%», indique Santé Québec, désireuse d'alléger sa structure décisionnelle. Ce changement apportera «un nouveau mode de gestion» qui répartira les responsabilités «en deux pôles complémentaires», explique-t-on.
Une porte-parole de Santé Québec a confirmé à La Presse canadienne qu'il n'y aurait aucune mise à pied. Certains postes qui étaient vacants ne seront pas pourvus, a-t-elle expliqué, et d'autres seront redistribués.
Geneviève Biron, présidente et cheffe de la direction de Santé Québec, a cependant annoncé la nomination de Maryse Poupart au nouveau poste de vice-présidente - Opérations et Coordination. Mme Poupart doit officiellement entrer en fonction le 14 avril prochain.
Mme Poupart, qui était jusqu'à présent PDG du CISSS de la Montérégie-Centre, sera responsable de la coordination des services préhospitaliers et hospitaliers. Elle s'occupera aussi des dossiers jeunesse, de santé publique, des personnes âgées et de l'hébergement et de la santé mentale et la dépendance, entre autres.
En scindant en deux le rôle de vice-président exécutif, Santé Québec a créé le poste de vice-présidence - Excellence clinique, pour lequel une nomination n'a pas encore été faite.
Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a affirmé récemment qu'il n'était «pas normal qu'il y ait plus de fonctionnaires avec la création de Santé Québec». Il avait évoqué son désir de supprimer des postes par attrition, un phénomène naturel de réduction du nombre d'employés, notamment à la suite d'un départ à la retraite.
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Mme Biron a affirmé lors du renvoi de M. Abergel que «les constats» qu'elle faisait depuis le lancement officiel de Santé Québec le 1er décembre l'avaient motivé à «à apporter des changements au sein de l’équipe exécutive afin de la rapprocher encore davantage du terrain».
Les oppositions ne semblent pas rassurées par la restructuration annoncée vendredi. «La CAQ a créé Santé Québec sans avoir de vision précise de son fonctionnement. Résultat: Santé Québec est déjà devenu un vrai cirque administratif où la priorité, c’est de gérer les structures et couper des services au lieu de soigner les patients», a dénoncé sur X le porte-parole libéral en santé, le député André Fortin.
Joël Arseneau, porte-parole du Parti québécois en matière de santé, s'est aussi indigné que quelques mois seulement après l'entrée en fonction de Santé Québec, le ministre de la Santé «sabre dans sa patente bureaucratique censée optimiser le réseau de la santé».
«Cela ne rendra pas moins dommageables les compressions budgétaires de 1,5 milliard $ dans les soins de santé au Québec. Quel gâchis», déplore le député péquiste.
Avec des informations de Katrine Desautels pour la Presse canadienne