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Économie

La Baie d'Hudson liquidera tous ses magasins sauf six à compter de lundi

L'entreprise était de retour en cour vendredi.

Un cycliste passe devant le grand magasin de la Baie d'Hudson, au centre-ville de Montréal, le lundi 17 mars 2025.
Un cycliste passe devant le grand magasin de la Baie d'Hudson, au centre-ville de Montréal, le lundi 17 mars 2025.
Tara Deschamps / La Presse canadienne

Un tribunal de l'Ontario a autorisé La Baie d'Hudson à liquider tous ses magasins, sauf six - dont trois au Québec-, à compter de lundi.

L'approbation du juge Peter Osborne, de la Cour supérieure de l'Ontario, permet à la plus ancienne entreprise du Canada de commencer à écouler les stocks de la plupart de ses 80 magasins. Le détaillant possède également trois magasins Saks Fifth Avenue et 13 Saks Off 5th au Canada, en vertu d'un accord de licence

Les six magasins sauvés de la liquidation comprennent le magasin phare de la rue Yonge, à Toronto, ainsi qu'un magasin du centre commercial Yorkdale et un autre au centre commercial Hillcrest à Richmond Hill, en Ontario. Les trois autres magasins sont situés à Montréal, au Carrefour Laval et à Pointe-Claire, au Québec.

L'avocat de La Baie d'Hudson, Ashley Taylor, affirme que l'entreprise a pu sauver ses magasins grâce aux récentes ventes qui ont dépassé ses attentes, ce qui lui a permis de maintenir l'exploitation de six de ses magasins et de rembourser le financement provisoire qu'elle a reçu d'un prêteur.

 

Les difficultés de l'entreprise ont entraîné une vague d'achats de la part de clients cherchant à s'emparer des célèbres produits rayés de la Baie d'Hudson, ainsi que d'autres articles ménagers et vêtements.

L'ordonnance donne à l'entreprise la possibilité de retirer d'autres magasins de la liquidation si elle trouve une solution pour ouvrir davantage de magasins, mais lui laisse également la possibilité d'ajouter les six magasins à la vente si une solution de restructuration n'est pas trouvée rapidement.

Les avocats de La Baie d'Hudson affirment que la liquidation sera conclue d'ici le 15 juin, sans toutefois préciser l'ampleur des rabais. L'entreprise libérera les locaux liquidés d'ici le 30 juin.

Le juge Osborne a mentionné qu'il n'avait d'autre choix que d'approuver le plan de liquidation.

«C'est l'art du possible, et nous en sommes là aujourd'hui. À mon avis, il n'y a pas d'autre option», a-t-il ajouté.

Alors qu'il souffrait de la baisse des dépenses de consommation, des tensions commerciales entre les États-Unis et le Canada et d'une baisse de l'achalandage des magasins après la pandémie, le détaillant a reporté ses paiements aux propriétaires et aux fournisseurs et a finalement dû recourir au financement, ce qui l'a conduit à la liquidation.

Les six magasins ont pu être sauvés, car la liquidation imminente a déclenché une vague d'achats de la part de clients cherchant à s'emparer des célèbres produits rayés de la Baie d'Hudson, ainsi que d'autres articles ménagers et vêtements.

Les fonds issus de ces ventes permettront à l'entreprise de rembourser 16 millions $ de financement reçu d'un prêteur pour la maintenir à flot jusqu'à ce que le tribunal l'autorise à liquider.

Me Taylor a assuré que l'entreprise «travaillera dur» pour trouver une «solution à plus long terme», mais il prévient que le délai pour y parvenir «reste très court».

Pendant que l'entreprise effectue ce travail, elle souhaite entamer un processus de vente d'actifs, tels que ses baux. Si la liquidation est approuvée, une grande partie de la marchandise de l'entreprise sera vendue et ses magasins seront vidés. Elle compte 80 magasins La Baie d'Hudson, trois Saks Fifth Avenue et 13 Saks Off 5th au Canada.

Quatre centres de distribution que l'entreprise loue à Vancouver, ainsi qu'à Scarborough et Etobicoke, à Toronto, risquent également d'être touchés.

Que les Canadiens fassent leurs achats en personne ou en ligne, ils constateront que La Baie d'Hudson a suspendu son programme de fidélité, qui compte 8,2 millions de membres canadiens et environ 58,5 millions $ de points non utilisés.

L'entreprise cessera d'accepter les cartes-cadeaux en circulation de 24,2 millions $ détenues par les consommateurs après le 6 avril. Le juge Peter Osborne, de la Cour supérieure de l’Ontario, a exhorté l'entreprise à largement faire part de cette décision afin que les consommateurs ne soient pas pris au dépourvu.

Tara Deschamps / La Presse canadienne