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La Corée du Nord a de nouveau tiré dimanche des obus d’artillerie près de sa frontière maritime avec le Sud, alors que l’influente sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un se moquait de la capacité du Sud à détecter ses lancements d’armes.
La Corée du Nord a de nouveau tiré dimanche des obus d’artillerie près de sa frontière maritime avec le Sud, alors que l’influente sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un se moquait de la capacité du Sud à détecter ses lancements d’armes.
Les chefs d’état-major interarmées de la Corée du Sud ont rejeté la déclaration de Kim Yo Jong, la qualifiant de «propagande vulgaire et comique» destinée à miner la confiance du peuple sud-coréen dans l’armée et à attiser les divisions.
Les chefs d’état-major interarmées ont déclaré que la Corée du Nord a tiré plus de 90 coups près de la frontière côtière occidentale contestée des deux pays voisins dimanche après-midi. La Corée du Sud a vivement exhorté la Corée du Nord à cesser immédiatement les actes de provocation.
L’armée nord-coréenne a confirmé avoir utilisé des systèmes d’artillerie côtière pour effectuer des exercices de tir réel. Elle a indiqué que les exercices faisaient partie de ses programmes d’entraînement militaire et que la direction de ses obus n’exposait aucune menace pour la Corée du Sud.
Vendredi, la Corée du Nord a lancé environ 200 obus. La Corée du Sud l'a accusé d'avoir tiré également plus de 60 coups de feu samedi, ce que son rival a nié.
Kim Yo Jong a déclaré que la Corée du Nord n’a fait exploser samedi que de la poudre explosive simulant le son de son artillerie côtière sur le rivage, pour tester les capacités de détection de l’armée sud-coréenne.
«Le résultat était clair, comme nous nous y attendions. Ils ont mal jugé le bruit de l’explosion comme le bruit de coups de feu et l’ont conjecturé comme une provocation. Ils ont même fait une déclaration fausse et impudente que les obus sont tombés au nord de la frontière maritime, a déclaré Kim Yo Jong dans un communiqué publié par les médias d’État.
«Je ne peux pas ne pas dire que les gens (sud-coréens) sont très pitoyables, car ils confient la sécurité à ces aveugles et leur offrent d’énormes impôts», a-t-elle déclaré, en référence à l'entraînement militaire de son rival avec les États-Unis.
L'animosité entre les deux Corées s'est ravivée depuis que la Corée du Nord a mené un barrage d’essais de missiles en 2022.
Les tirs d’artillerie de la Corée du Nord vendredi ont incité la Corée du Sud à demander à ses troupes sur les îles frontalières de tirer des obus d’artillerie près de la frontière maritime en réponse. Les obus lancés par les deux Corées sont tombés dans une zone tampon maritime qu’ils avaient établie dans le cadre d’un accord militaire de 2018 sur la réduction des tensions militaires de première ligne.
L’accord exige que les Corées arrêtent les exercices de tir réel, la surveillance aérienne et d’autres actes hostiles le long de leur frontière, mais l’accord risque maintenant de s’effondrer puisque les deux Corées ne l'ont pas respecté.
Des experts s'attendent à ce que la Corée du Nord intensifie ses tests d’armes avant les élections législatives sud-coréennes d’avril et les élections présidentielles américaines de novembre. Ils disent que Kim Jong Un pense probablement qu’un arsenal d’armes renforcé lui permettrait d’obtenir de plus grandes concessions américaines si l’ancien président Donald Trump revient à la Maison-Blanche.
Dans sa déclaration de dimanche, Kim Yo Jong a qualifié les militaires sud-coréens de «gangsters» et de «clowns en uniforme militaire». Elle a également suggéré que l’éventuelle erreur de calcul de la Corée du Sud pourrait provoquer un affrontement accidentel entre les pays rivaux, mettant en danger la sécurité de Séoul, une ville de 10 millions d’habitants située à seulement une heure de route de la frontière terrestre.