La Corée du Sud accuse sa voisine du nord d'avoir repris ses tirs d'artillerie

La veille, une opération semblable avait poussé l'armée sud-coréenne à procéder à des tirs d'obus dans le même secteur.

Les tirs nord-coréens surviennent après que le dictateur Kim Jong Un eut multiplié les déclarations belliqueuses, demandant à ses concitoyens d'être prêts à une confrontation avec des forces menées par les États-Unis.

Selon des experts, la Corée du Nord maintiendra son attitude provocatrice afin de mettre la table à de possibles négociations avec Washington pendant que les États-Unis se préparent en vue de l'élection présidentielle de novembre.

L'état-major de l'armée sud-coréenne a déclaré que l'armée nordiste avait tiré plus de 60 obus près de la frontière maritime. Tout en lançant un appel au calme, il a mis son voisin en garde contre tout geste provocateur.

L'armée a ajouté qu'elle comptait prendre les mesures nécessaires si la Corée du Nord poursuivait ses exercices d'artillerie pouvant mettre en danger la vie des civils sud-coréens. La déclaration ne dit pas si l'armée comptait entreprendre ses propres tirs d'entraînement.

Ces tirs contreviennent à un accord conclu 2018 visant à diminuer les tensions entre les deux pays. L'entente interdisait les tirs à munitions réelles à la frontière. Toutefois, le lancement d'un premier satellite-espion par la Corée du Nord a ravivé les tensions entre les deux pays.

Vendredi, la Corée du Nord avait tiré près de 200 obus dans la région. Il s'agissait de son premier exercice d'artillerie côtière depuis un an.

Des unités de l'armée sud-coréennes déployées sur deux îles frontalières ont riposté, a annoncé le ministère de la Défense de la Corée du Sud. Quelque 400 obus ont été tirés au sud de la frontière maritime de facto entre les deux pays, selon des médias locaux.

Les autorités sud-coréennes ont aussi demandé à la population de cinq îles importantes à l'ouest du pays d'évacuer dans des abris. L'ordre d'évacuation a été levé quelques heures plus tard.