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Les consommateurs de drogue ne seront plus criminalisés à partir de mardi, et ce, jusqu’au 31 janvier 2026, en Colombie-Britannique.
Les consommateurs de drogue ne seront plus criminalisés à partir de mardi, et ce, jusqu’au 31 janvier 2026, en Colombie-Britannique.
Santé Canada a approuvé la demande de la province de décriminaliser les personnes qui consomment des drogues. Ainsi, les adultes (18 ans et plus) ne seront pas arrêtés ni accusés ou leurs drogues ne seront plus saisies s’ils possèdent certaines drogues illégales pour usage personnel en une quantité égale ou inférieure à 2,5 g.
Cette exemption concerne par exemple les opioïdes, le crack et la cocaïne, la méthamphétamine et la MDMA.
«Ensemble, les gouvernements fédéraux et provinciaux travailleront en étroite collaboration pour évaluer et surveiller l’exemption, afin de s’assurer d’obtenir les résultats souhaités de la décriminalisation et d’éviter les conséquences imprévues», peut-on lire dans un communiqué publié par la Colombie-Britannique.
Plusieurs effets négatifs de la criminalisation de la drogue sont cités afin d’expliquer cette décision. On nomme par exemple la stigmatisation et la honte, l’évitement des soins, les vols et les crimes pour remplacer les drogues saisies par la police, le travail sexuel pour survivre et la rupture de liens avec la famille et la communauté.
Au lieu de sévir contre les consommateurs de drogue, les policiers devront plutôt informer ceux-ci à propos de leurs options de traitement et de rétablissement.
À noter qu’une différence subside entre décriminalisation et légalisation. Les drogues concernées par cette exemption demeurent illégales, tout comme la vente et le trafic de celles-ci.
Il sera toujours interdit de posséder de la drogue dans certains endroits, dont les terrains d’école et de garderie, dans les aéroports certifiés, dans les navires et les hélicoptères de la Garde côtière canadienne et dans un véhicule ou une embarcation conduite par un mineur, par exemple.
Cette exemption ne concerne pas les membres des Forces canadiennes régis par le Code de discipline militaire et les personnes mineures.
Avant d’annoncer la décriminalisation de drogues illicites, la Colombie-Britannique s’est assurée de mettre sur pied davantage de ressources pour appuyer ses services de santé et policiers.
Davantage de formation et de ressources sont mises à la disposition des policiers de première ligne, tandis que des investissements ont été apportés dans des services de traitement et de rétablissement de la province. De nouvelles voies d’accès su système de santé ont aussi été créées.