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Statistique Canada indique qu'en moyenne, les prix ont augmenté plus rapidement que les salaires horaires, lesquels ont progressé de 5,2 % au cours de la période de douze mois se terminant en juin.
Le taux d'inflation à la consommation a continué d'augmenter pour atteindre 8,1 % d'une année à l'autre en juin, après avoir enregistré une hausse de 7,7 % en mai, selon les données de Statistique Canada.
Il s'agit de la plus forte progression annuelle observée depuis janvier 1983.
L'accélération de la croissance en juin est principalement attribuable à la majoration des prix de l'essence, comme c'était le cas pour le mois précédent, selon Statistique Canada. Cependant, les hausses de prix sont demeurées généralisées, et sept des huit principales composantes ont augmenté de 3 % ou plus.
Sans l'essence, l'IPC a progressé de 6,5 % d'une année à l'autre en juin, après avoir augmenté de 6,3 % en mai.
Sur une base mensuelle, l'IPC a augmenté de 0,7 % en juin, après avoir progressé de 1,4 % en mai. Sur une base mensuelle désaisonnalisée, l'IPC s'est accru de 0,6 %.
Statistique Canada ajoute dans son communiqué qu'en moyenne, selon les données de l'Enquête sur la population active, les prix ont augmenté plus rapidement que les salaires horaires, lesquels ont progressé de 5,2 % au cours de la période de douze mois se terminant en juin.
L'augmentation des prix a été la plus marquée dans les provinces des Prairies, où la hausse des prix de l'essence a été la plus prononcée.
Au Québec, l'augmentation a été de 8 %, légèrement inférieure à la moyenne nationale, mais dans les trois provinces des Maritimes, elle a été supérieure à la moyenne : elle a été de 9,3 % en Nouvelle-Écosse, de 9,1 % au Nouveau-Brunswick et de 10,9 % à l'Île-du-Prince-Édouard.
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Les données de Statistique Canada démontrent que d'une année à l'autre, les consommateurs ont payé 54,6 % de plus pour l'essence en juin, après avoir payé 48,0 % de plus en mai. Cette majoration des prix a le plus contribué à l'inflation globale.
Les prix à la pompe ont progressé de 6,2 % d'un mois à l'autre en juin, après avoir affiché une hausse de 12,0 % en mai.
L'indice des prix d'achat de véhicules automobiles a augmenté de 8,2 % d'une année à l'autre en juin, après avoir enregistré une hausse de 6,8 % en mai.
La demande de véhicules automobiles continue d'être supérieure à l'offre en raison de la pénurie continue de puces à semi-conducteur, ce qui exerce une pression à la hausse sur les prix, selon les informations de Statistique Canada.
Les prix des services ont augmenté de 5,2 % d'une année à l'autre en juin selon le rapport de l'IPC de Statistique Canada. Le coût de remplacement des propriétaires, les autres dépenses de logement en propriété, les aliments achetés au restaurant, le loyer et le logement des voyageurs ont contribué à l'augmentation d'une année à l'autre.
L'augmentation des autres dépenses pour le logement en propriété a été plus faible en juin (+12,2 %) qu'en mai (+14,8 %). Ce ralentissement découle principalement de la première baisse d'un mois à l'autre enregistrée depuis août 2019 et rend compte de la diminution des commissions immobilières, puisque les prix du logement se sont atténués par rapport aux sommets observés au début de 2022.
L'assouplissement des mesures de santé publique et la hausse du tourisme qui a suivi ont donné lieu à une augmentation de la demande de services liés aux voyages selon Statistique Canada. Les voyageurs de partout au pays ont dû composer avec des prix plus élevés pour l'hébergement (+49,7 %) par rapport à juin 2021, et les prix ont augmenté le plus pour les consommateurs de l'Ontario (+68,0 %). La reprise des événements sportifs, des festivals et des autres grands rassemblements en personne a entraîné une augmentation de la demande d'hébergement, surtout dans les grands centres urbains.
Les prix pour le transport aérien ont progressé de 6,4 % d'un mois à l'autre en juin, après avoir affiché un recul de 0,8 % en mai. Le transport aérien a continué d'augmenter dans le contexte de l'assouplissement des restrictions de santé publique liées à la COVID-19, et la demande refoulée à l'approche de la saison estivale des voyages a exercé une pression à la hausse sur les prix.
L'IPC représente les variations de prix comme expérimentées par les consommateurs canadiens. Il mesure la variation de prix en comparant, au fil du temps, le coût d'un panier fixe de biens et services.
Les biens et les services dans le panier de l'IPC sont divisés en huit composantes majeures, soit les aliments, le logement, les dépenses courantes, l’ameublement et équipement du ménage, les vêtements et chaussures, les transports, les soins de santé et soins personnels, les loisirs, la formation et lecture, et les boissons alcoolisées, tabac et cannabis récréatifs.
La hausse du taux d'intérêt est aussi une conséquence directe de l'inflation. À la mi-juillet, la Banque du Canada a relevé son taux d’intérêt directeur de 100 points de base, lui imposant ainsi sa plus forte hausse depuis celle d’août 1998.
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Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a expliqué à ce moment que cette forte hausse des taux reflétait «des circonstances économiques très inhabituelles».
Des experts estiment qu’il est désormais plus probable que la Banque du Canada augmente son taux directeur jusqu’à un sommet de 3,25 %.
Le 7 juillet dernier, un nouveau rapport de la Banque Royale estimait que le Canada se dirigeait vers une récession en 2023, mais elle sera probablement de courte durée et ne causera pas de dommages aussi importants que les ralentissements antérieurs.
Les économistes de la banque affirment que la flambée des prix des aliments et de l'énergie, la hausse des taux d'intérêt et les pénuries de main-d'œuvre persistantes pousseront l'économie vers une «contraction modérée» l'année prochaine.
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