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Le SPVM continue son enquête criminelle sur l’incendie du Vieux-Montréal qui a entraîné la mort de sept personnes en mars 2023, mais refuse de confirmer que le principal suspect dans l’affaire est déjà détenu en raison d’un autre crime.
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) continue son enquête criminelle sur l’incendie du Vieux-Montréal qui a entraîné la mort de sept personnes en mars 2023, mais refuse de confirmer que le principal suspect dans l’affaire est déjà détenu en raison d’un autre crime.
Cette personne, qui aurait allumé l’incendie, aurait déjà été parmi les 10 criminels les plus recherchés du Québec, selon La Presse. Il se serait fait passer pour un itinérant au moment d’être rencontré par les enquêteurs du SPVM.
La police refuse d’émettre tout commentaire à ce sujet.
«On n’est pas autorisé à commenter les dossiers d’enquête criminelle en cours», a déclaré David Shane, inspecteur responsable des communications et porte-parole du SPVM, mercredi dans un point de presse en marge d’un forum sur la violence armée à Montréal.
«On ne veut pas nuire à l’enquête criminelle», a-t-il ajouté. «Le jour où on pourra arrêter quelqu’un et l’accuser, ça va juste servir à sa défense.»
Indirectement, l’inspecteur Shane a déploré la divulgation médiatique d’information liée à l’enquête sur l’incendie de la place d’Youville.
«Chaque fois qu’il y a un article sur le dossier, nous devons communiquer avec la famille et ça devient une distraction», a-t-il dit.
L’incendie meurtrier du Vieux-Montréal est devenu l’objet d’une enquête criminelle en août dernier, soit plusieurs mois après son déclenchement. L’enquête relève de la Division des crimes majeurs du SPVM et du module des incendies criminels et explosifs.
Sept personnes ont perdu la vie lors du drame alors que neuf autres ont été blessées. Au total, 22 personnes se trouvaient à l'intérieur du bâtiment au moment de l'incendie.
Plusieurs victimes de l'incendie résidaient dans des Airbnb illégaux. L'incendie a mené Québec à modifier les règles entourant les locations de courte durée dans la province.
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Des inspecteurs de la Ville de Montréal avaient par ailleurs signalé de nombreuses infractions au code de prévention des incendies lors de visites de la bâtisse patrimoniale des années avant la tragédie.
À ce sujet, le propriétaire de l'édifice patrimonial du Vieux-Montréal où l’incendie a eu a intenté deux poursuites contre la Ville de Montréal, à qui il réclame 7,6 millions $.
Les avocats d'Émile Benamor affirment que la réglementation municipale relative aux propriétés patrimoniales ne lui permettait pas d'effectuer des modifications ou des réparations sur le bâtiment construit en 1890.
Par ailleurs, la famille de Charlie Lacroix, qui a péri à l’âge de 18 ans dans l’incendie, poursuit la Ville de Montréal, le propriétaire Émile Bénamor et l'entrepreneur qui louait des chambres Airbnb, Tarique Hassan, pour 1,5 million de dollars.
Selon toute vraisemblance, Charlie dormait dans une chambre sans issue avec une fausse fenêtre au mur, qui aurait pu permettre à la jeune de se croire en sécurité à tort.
Avec de l'information de La Presse canadienne, de Julien Denis et la collaboration d'Étienne Fortin-Gauthier pour Noovo Info.