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Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, était visiblement secoué, mardi, par l’enregistrement d’une enseignante hurlant à ses élèves de première année à l’École des Grands-Vents de Sainte-Marthe-sur-le-Lac.
Les hurlements lancés par une enseignante de Sainte-Marthe-sur-le-Lac à ses élèves de première année ont été entendus jusque dans le bureau du premier ministre.
«C'est épouvantable ce qu'on entend sur la bande sonore», a lancé François Legault en ouverture d'un point de presse, mardi, à Québec.
À l'instar de son ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, il s'est réjoui de voir l'enseignante suspendue et que des enquêtes aient été déclenchées par le service de police de Deux-Montagnes et par le Centre de services scolaire des Mille-Îles.
«C'est complètement inacceptable que des enfants se fassent bardasser comme ça, c'est totalement inacceptable», a-t-il laissé tomber, incrédule.
Un peu plus tôt, le ministre Drainville n'a pas caché avoir été secoué par l'enregistrement de l'enseignante hurlant à ses élèves de première année à l'École des Grands-Vents de Sainte-Marthe-sur-le-Lac.
«Honnêtement, c'est l'horreur quand j'entends ça. C'est l'horreur comme ministre, puis c'est l'horreur comme père de trois enfants.»
Outre les enquêtes de la police et du Centre de services scolaire, Bernard Drainville a précisé que le mandat d'enquête générale qu'il a récemment déclenché s'applique dans un tel cas puisque ce mandat ne concerne pas que les allégations d'inconduite sexuelle, mais aussi tout comportement inadéquat mettant à risque la sécurité psychologique des enfants.
Le ministre s'est dit convaincu que l'enseignante n'aurait pas d être en classe. «Chose certaine, dans l'état où elle était, elle n'était absolument pas en mesure d'enseigner à des enfants.»
Il a assuré qu'un soutien psychologique a été offert non seulement aux enfants de la classe et à leurs parents, mais à tous les enfants et parents de l'école.
«Honnêtement, je peux comprendre comme parent que ces parents soient sous le choc, qu'ils craignent que leur enfant ait été marqué par ça», a-t-il dit.
Ancien journaliste lui-même, le ministre en a profité pour rappeler que les dirigeants de Centres de services scolaires ont aussi des comptes à rendre. La directrice du Centre de services scolaire des Mille-Îles, Nathalie Joannette, avait mis un certain temps à se rendre disponible. «Il faut que, de plus en plus dans des cas qui impliquent la gestion des centres de services, que la direction générale, des directeurs et directrices prennent la parole, c'est leur responsabilité. C'est même dans la loi», a dit le ministre.
«Les directeurs, les directrices sont les porte-parole de leur centre de services scolaire et vous ne devriez pas être obligé de vous y prendre à de multiples reprises pour avoir des entrevues à un moment donné. Les directions générales des centres de services sont imputables et devraient se rendre disponibles pour les médias.»
Les enregistrements de l’enseignante, diffusés lundi par QUB radio, ont soulevé l’indignation de la population à travers la province.