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Cependant, la nouvelle approche d'exclusion affectera dorénavant «tout donneur qui a des comportements sexuels à risque élevé, peu importe son identité de genre ou son orientation sexuelle», a précisé Santé Canada.
Santé Canada accepte de mettre fin à la période d'attente de trois mois pour le don de sang des hommes ayant eu des relations sexuelles avec d'autres hommes.
Cependant, la nouvelle approche d'exclusion affectera dorénavant «tout donneur qui a des comportements sexuels à risque élevé, peu importe son identité de genre ou son orientation sexuelle», a précisé Santé Canada. Cela comprend «le sexe anal avec un nouveau partenaire sexuel au cours des trois derniers mois, avoir eu plus d'un partenaire sexuel au cours des trois derniers mois et avoir eu des relations sexuelles anales avec au moins un de ces partenaires» car ces comportements augmentent «la probabilité de contracter le VIH et/ou d'autres maladies à diffusion hématogène».
Ottawa a annoncé jeudi, par communiqué, avoir approuvé la demande en ce sens de la Société canadienne du sang, laquelle entend mettre en place les changements approuvés d'ici au 30 septembre.
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Ainsi, un nouveau questionnaire de sélection sera élaboré et les donneurs devront répondre en fonction de leurs comportements sexuels.
Un moment attendu depuis longtemps, la fin de la discrimination pour les dons de sang.
— David Lametti (@DavidLametti) April 28, 2022
Le résultat du travail acharné des chercheurs et des efforts infatigables de la communauté LGBTQ2+.
Une bonne journée pour le Canada.
🏳️🌈🏳️⚧️🇨🇦
Les syndicats du Canada ont salué la décision du gouvernement.
«Il s'agit d'une étape positive dans la lutte contre la discrimination systémique actuelle des personnes 2SLGBTQI», a déclaré Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada (CTC). «En mettant fin à l'interdiction du don de sang pour les hommes qui ont des relations sexuelles avec d'autres hommes, le gouvernement et la Société canadienne du sang sont enfin en voie de mettre fin à cette pratique discriminatoire et non scientifique qui perpétue des stéréotypes homophobes et transphobes négatifs.»
Cette approbation s’appuie sur l’avancement de données scientifiques au cours des dernières années.
Au cours de la dernière décennie, Santé Canada a approuvé plusieurs modifications de la période d’exclusion du don de sang pour les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, qui est passée d’une exclusion à vie à une période d’exclusion de cinq ans en 2013, puis d’un an en 2016 et de trois mois en 2019.
Justin Trudeau laisse entendre qu'il aimerait qu'Héma-Québec accélère le pas.
«J'espère que Héma-Québec va pouvoir en faire autant le plus rapidement possible parce (que) ce ne serait pas juste que les Canadiens partout au pays sauf au Québec voient une fin à cette discrimination», a-t-il dit en point de presse dans les couloirs du parlement.
Du côté d’Héma-Québec, on espère pouvoir procéder à l'application de cet assouplissement attendu depuis longtemps. On en est toujours à mettre en place, d'ici l'automne 2022, un critère plus inclusif de sélection des donneurs pour le plasma.
Il est prévu d’étendre cette mesure à tous les types de dons (sang, plasma et plaquettes) en 2023.
«C'est une excellente nouvelle parce qu'elle va exactement dans le sens des actions posées par Héma-Québec depuis 2021», s’est réjouie Héma-Québec par l’entremise de son porte-parole Laurent-Paul Ménard.
«Ce que ça signifie essentiellement, c'est que nous pourrons procéder plus rapidement pour la deuxième étape qui devrait s'implanter au printemps 2023 pour l'ensemble des dons de sang.»
Avec des informations de La Presse canadienne