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«Parce qu'Omicron est si différent, une infection antérieure ne vous protège pas»
Christine Enns a été stupéfaite lorsqu'un test rapide a indiqué qu'elle avait la COVID-19. Mme Enns, qui a reçu deux doses de vaccin contre la COVID-19 et une injection de rappel, avait déjà contracté le virus au début février et pensait que la réinfection était rare.
«J'ai commencé à me sentir malade il y a trois ou quatre jours et je me disais: 'Cela ressemble à la COVID`. J'ai passé cinq tests et aujourd'hui, c'est revenu positif», a raconté vendredi la propriétaire d'une boulangerie depuis son domicile de Warren, au Manitoba, à environ 45 kilomètres au nord de Winnipeg.
«J'ai été surprise à cause de toutes les mesures que j'ai mises en place pour ne pas l'attraper. Maintenant que je l'ai eue deux fois, je ne me sens plus aussi invincible.»
La réinfection à la COVID-19 était considérée comme inhabituelle, mais le variant Omicron a changé la donne.
«Parce qu'Omicron est si différent, une infection antérieure ne vous protège pas», a déclaré la semaine dernière le médecin hygiéniste en chef de la Saskatchewan, le Dr Saqib Shahab.
Il a expliqué que les données de santé publique suggèrent que jusqu'à 10 % des Canadiens infectés qui ont récemment eu le BA.2 - un sous-variant d'Omicron - avaient déjà eu le BA.1 ou une infection antérieure, comme le variant Delta.
Cela concorde avec des études récentes réalisées en Angleterre qui suggèrent que 10 % des cas signalés sont des réinfections.
«Cela montre que ce n'est pas parce que vous avez contracté Omicron une fois que vous êtes à l'épreuve de tout maintenant», a souligné le Dr Shahab.
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Toutes les provinces ne déclarent pas publiquement les taux de réinfection. Cependant, en Ontario, la santé publique indique que près de 12 000 personnes ont contracté le COVID-19 deux fois depuis novembre 2020, le risque actuel de réinfection étant jugé élevé.
L'Institut national de santé publique du Québec affirme que le nombre de réinfections présumées a considérablement augmenté dans la province depuis l'arrivée d'Omicron.
Dans un rapport de janvier, le Québec a signalé 32 réinfections pour 1000 infections primaires, avec près de 9000 personnes soupçonnées d'avoir été réinfectées depuis mai 2020.
Nazeem Muhajarine, épidémiologiste à l'Université de la Saskatchewan, a déclaré que contrairement à d'autres variants, Omicron est bien meilleur pour contourner l'immunité induite par les vaccins ou une infection antérieure.
«Non seulement il est capable d'échapper à l'immunité, mais cela se produit à un moment où l'immunité des gens diminue», a déclaré M. Muhajarine, ajoutant que cela fait trois à cinq mois que la plupart des Canadiens ont terminé leur série de vaccins à deux doses.
«C'est pourquoi nous constatons tant de réinfections supplémentaires avec Omicron.»
Les responsables de la santé publique continuent de suggérer que les gens prennent leurs deux doses de vaccin, suivies de la dose de rappel et, si admissibles, d'une quatrième dose.
«Les vaccins fonctionnent vraiment bien contre les conséquences graves» comme l'hospitalisation et la mort, a noté le Dr Shahab.
«Même si vous avez contracté la COVID à un moment donné dans le passé, vous pouvez attendre de deux semaines à trois mois pour obtenir un rappel.»
À l'échelle nationale, environ 47 % des personnes admissibles ont reçu une troisième dose, selon l'Agence de la santé publique du Canada.
Bien qu'elle ait contracté la COVID-19 deux fois, Mme Enns a déclaré qu'elle recevrait une deuxième dose de rappel si elle devenait admissible.
«Je pense que si je n'avais pas été vaccinée, je serais certainement à l'hôpital», a déclaré Mme Enns, considérée comme à risque parce qu'elle souffre de diabète de type 2 et d'asthme.