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Politique

Course à la direction du PLQ: Charles Milliard reçoit l'appui de Raymond Bachand

«C'est une bouffée d'air frais que je veux offrir avec mon équipe aujourd'hui et c'est une alliance intergénérationnelle.»

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Frédéric Lacroix-Couture / La Presse canadienne

Charles Milliard était le premier, lundi matin, à se lancer officiellement dans la course à la direction du Parti libéral du Québec (PLQ) en présentant un appui de taille à sa candidature, soit l’ancien ministre des Finances du Québec Raymond Bachand.

 

«C'est une bouffée d'air frais que je veux offrir avec mon équipe aujourd'hui et c'est une alliance intergénérationnelle», a-t-il affirmé avec le vétéran politicien à ses côtés dans les bureaux de la permanence du PLQ à Montréal.

M. Bachand a renchéri, affirmant que Charles Milliard représente la jeunesse et l'expérience dans cette course en n'étant pas un politicien de carrière comme d'autres, une référence à peine voilée au présumé favori, Pablo Rodriguez, qu’il a attaqué beaucoup plus directement par la suite. «Le Parti libéral du Québec, en région, n'existe pas ou existe très peu. Il est très faible. Les Québécois en région s'apprêtent à voter massivement Bloc (québécois) ou Parti conservateur et le Parti libéral nommerait comme chef quelqu'un qui est le bras droit du gouvernement du Canada depuis 10 ans?» a-t-il lancé.

Concernant le travail à faire en région, Charles Milliard a dit croire que «pour reconquérir les Québécois, il faut leur parler de ce qui les intéresse et ce qui les intéresse, c'est la prestation de services publics, c'est l'accès au territoire, c'est la préservation de notre tissu économique et social en région».

Parlant d’économie, Raymond Bachand a dit croire que Charles Milliard sera le meilleur candidat pour «revenir à l'équilibre budgétaire, mais sans l'austérité».

Le candidat Milliard, de son côté, estime que le Québec «a besoin de mettre fin au paternalisme économique qu'on a en ce moment au gouvernement actuel, c'est-à-dire où il y a quelques personnes qui semblent décider si telle ou telle entreprise, tel ou tel secteur d'activité va être favorisé».

Beauchemin appuie Rodriguez

Également présent dans la métropole, l'ancien ministre fédéral Pablo Rodriguez a tenu lui aussi une conférence de presse en matinée durant laquelle deux membres du caucus libéral ont confirmé donner leur appui à sa candidature. 

Le député de Marguerite-Bourgeoys, Frédéric Beauchemin, a renoncé à son rêve de devenir chef du PLQ. Il a annoncé lundi qu’il se retirait de la course pour appuyer M. Rodriguez.

Pourtant, l'automne dernier, M. Beauchemin s'était montré critique à l'égard de M. Rodriguez. Il avait reproché à celui qu’il appuie désormais d’avoir fait partie d’un gouvernement, celui de Justin Trudeau, qui a fait des déficits records.

«Il faisait partie d’un gouvernement qui dépensait comme des marins en cavale», avait lancé M. Beauchemin, en marge du congrès du PLQ en novembre. 

Celui qui est porte-parole de l’opposition officielle en matière d’économie et d’innovation a été appelé à expliquer ce qui a changé depuis cette déclaration. Il a souligné que M. Rodriguez avait «voté contre l'idée du congé de TPS» comme député indépendant et qu'«il était contre l'idée du chèque de 250 $», promis par le gouvernement Trudeau. 

«Déjà en partant, pour moi, le réflexe de saine gestion des finances publiques était au rendez-vous. Ce qui est important aussi pour que le Québec puisse gagner, il faut avoir de l'expérience dans la gestion de l'État. De tous les candidats à la course à la chefferie actuellement, il n'y en a aucun qui a le calibre de Pablo» à ce chapitre, a poursuivi M. Beauchemin. 

Il se joindra au groupe de travail sur l’économie, mis en place par M. Rodriguez dans le cadre de sa campagne à la direction du parti, et piloté par Martin Coiteux. 

M. Rodriguez a réitéré lundi son intention d'opter pour «une approche balancée» qui offrirait une saine gestion des finances publiques, tout en faisant des «investissements stratégiques», notamment en éducation. 

«Je n'aime pas le gouvernement de François Legault avec son déficit de 11 milliards $. Mais en même temps, en termes de services, on a rien», a-t-il soutenu, jugeant que la situation ne s'améliore pas en santé et en éducation depuis 2018. 

En réponse aux flèches lancées par M. Bachand, le candidat a indiqué parcourir les régions du Québec depuis 1992 grâce à ses différentes implications politiques au sein du PLQ et à titre d'élu fédéral.

«J'ai le Québec tatoué sur le coeur», a dit M. Rodriguez, qui démissionnera de son poste de député fédéral prochainement. 

Un porte-parole de son équipe a confirmé à La Presse Canadienne que M. Rodriguez «a envoyé sa lettre de démission qui est effective au 21 janvier pour éviter une partielle».

La députée de Chomedey, Sona Lakhoyan Olivier, qui appuyait la candidature de M. Beauchemin à la chefferie, a aussi annoncé qu'elle se rangeait derrière M. Rodriguez.

Parmi les autres candidats annoncés dans la course, on retrouve l'avocat fiscaliste Marc Bélanger et l'ex-maire de Montréal Denis Coderre.

M. Bélanger s'est rendu lundi matin à la permanence du PLQ pour récupérer son bulletin de candidature et marquer le début de sa campagne. Pour sa part, M. Coderre n'avait annoncé aucune conférence de presse pour la première journée officielle de la course. 

Le PLQ n'a pas de chef permanent depuis 2022, soit depuis que Dominique Anglade a démissionné dans la foulée des résultats décevants pour le parti aux dernières élections générales. Le député de LaFontaine, Marc Tanguay, assure l'intérim.

Afin d'officialiser leur candidature, les personnes qui brigueront la chefferie libérale devront recueillir 750 signatures auprès de membres du parti, qui devront provenir de 70 circonscriptions et de 12 régions différentes.

Au moins 350 de ces 750 signatures devront provenir de «nouveaux membres» du PLQ, soit des personnes qui sont devenues membres depuis le 27 mai 2024.

Les candidats devront aussi fournir une somme de 40 000 $. Par ailleurs, les dépenses électorales autorisées pour chaque candidat seront d’un maximum de 400 000 $.

L'élection du nouveau chef aura lieu lors d'un congrès qui se tiendra le 14 juin.

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Frédéric Lacroix-Couture / La Presse canadienne